Message du ministre de la Santé Carlo Wagner à l'occasion de la Journée mondiale contre le SIDA 2003

Ce lundi, 1er décembre 2003, nous commémorons à nouveau la Journée mondiale du Sida.

Comme l’année passée, la campagne est axée sur la stigmatisation, la discrimination et les droits de la personne humaine. Le principal objectif de cette campagne est de prévenir, de combattre et enfin d’éliminer la stigmatisation et la discrimination associées au HIV/SIDA, où qu’elles se produisent, et sous toutes leurs formes. En effet, la stigmatisation et la discrimination associées au HIV et au Sida constituent les plus importants obstacles pour la prévention des nouvelles infections, pour la réalisation d’une prise en charge adéquate, et pour un soutien et un traitement efficaces. La stigmatisation et la discrimination associées au HIV/SIDA sont universelles et se produisent dans tous les pays et dans toutes les régions du monde.

La Déclaration d’engagement, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en juin 2001, souligne le consensus mondial sur la nécessité de lutter contre la stigmatisation et la discrimination provoquées par le HIV/SIDA. Dans le monde entier, la honte associée à l’épidémie coupe court aux débats concernant tant les causes que les réponses à donner. Du fait que des millions de personnes dans le monde n’aient pas accès au traitement antirétroviral contre le Sida, crée une situation d’urgence mondiale. Il existe des médicaments qui permettraient de soigner les malades: Si l’on ne guérit toujours pas le HIV/SIDA, ces traitements antirétroviraux peuvent prolonger de plusieurs années la vie en bonne santé d’une personne infectée. Dans les pays à revenu élevé, on estime que près de 1,5 millions de personnes vivent actuellement avec le HIV/SIDA. La plupart de ces personnes mènent une vie productive. Aux USA, par exemple, l’introduction des trithérapies, en 1996, a entraîné une baisse de 70% des décès imputables au HIV/SIDA.

Au Luxembourg, nous enregistrons actuellement une augmentation des infections, et donc du nombre des personnes séropositives, ce qui prouve que non seulement le Sida et ses modes de transmission restent un sujet tabou ou partiellement ignoré, mais que les méthodes de protection et de prévention préconisées ne sont pas suffisamment respectées.

Je fais donc un appel à nous tous, pour remplacer la honte par la solidarité et la peur par l’espoir: ce sont les seuls moyens pour avancer ensemble et marquer des points dans notre combat commun contre le Sida.

Le ministre de la Santé
Carlo Wagner

(communiqué par le ministère de la Santé)

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