Comité de suivi du TGV-Est européen

Le comité de suivi du TGV Est européen s’est réuni ce jour au centre de conférences du Plateau du Kirschberg à Luxembourg sous la coprésidence de M. Bernard Hagelsteen, préfet de la Région Lorraine et de Henri Grethen, ministre des Transports du Grand-Duché de Luxembourg.

Dès l’été 2007, la mise en service de la première phase de la LGV (Ligne à Grande Vitesse) Est européenne permettra une amélioration conséquente des temps de parcours entre Paris et les gares desservies dans l’Est de la France, ainsi que les liaisons avec le Luxembourg, l’Allemagne et la Suisse. De plus, la LGV Est Européenne sera connectée au réseau à grande vitesse vers le Nord, l’Ouest et le Sud-Ouest de la France.

Ces gains de temps seront obtenus par la construction, en cours, d’une ligne nouvelle à grande vitesse sur 300 km entre Paris et Baudrecourt (Moselle), de trois gares nouvelles, complétée par des aménagements sur les réseaux existants auxquelles la LGV se raccorde, et par un atelier de maintenance de rames TGV.

Ce projet est financé par l’Etat français et 17 collectivités territoriales, ainsi que par RFF et la SNCF dans le cadre de la convention de financement du 7 novembre 2000. Il bénéficie en outre d’une subvention de l’Union européenne à hauteur de 123,8 millions d’euros et d’une participation de 117 millions d’euros du Grand-Duché de Luxembourg.

Lors du comité de suivi de ce jour, dont la tenue à Luxembourg témoigne du caractère fortement européen de ce projet, les maîtres d’ouvrage du projet ont présenté l’avancement général de l’opération.

Jean-Pierre Duport, président de Réseau Ferré de France, a présenté l’avancement de la construction de la LGV Est Européenne.

Tous les marchés de génie civil ont été passés et les travaux progressent au rythme prévu sur les 300 km: 60% des terrassements sont d’ores et déjà réalisés et les chantiers seront poursuivis activement jusqu’en 2005. Les marchés principaux d’équipements ferroviaires ont été attribués et la pose de la voie débutera dans un an à partir de la base de Saint Hilaire dans la Marne.

S’agissant des lignes existantes, les premiers travaux de relèvement de vitesse prévus entre Thionville et la frontière avec le Luxembourg sont engagés.

Le comité a été informé des conclusions du sommet franco-allemand du 18 septembre dernier. Outre les travaux sur la ligne entre Sarrebrück et Mannheim pour 2007, le raccordement des réseaux ferroviaires à grande vitesse par Strasbourg avec l’aménagement de la section Strasbourg – Kehl – Appenweier, y compris un second ouvrage sur le Rhin sous maîtrise d’ouvrage allemande, ont été actés. Côté français, les études sur la section entre Strasbourg et le pont de Kehl ont été réalisées.

S’agissant de la seconde phase de la LGV Est européenne entre Baudrecourt et Vendenheim (Bas-Rhin), Réseau Ferré de France a engagé les procédures d’acquisitions foncières en Alsace.

Réunis à l’occasion du Comité de Suivi du TGV Est Européen, l’ensemble des élus des collectivités locales françaises et leur partenaire, demandent au Gouvernement français de décider dans le cadre du CIADT du 18 décembre prochain, de démarrer dès 2007, les travaux de la 2e phase du TGV Est Européen, qui place la liaison Paris – Strasbourg au cœur du réseau à grande vitesse centre-européen.

Alain Le GUELLEC, Directeur du projet à la SNCF, a confirmé le respect des plannings et délais annoncés pour la part du projet sous sa maîtrise d’ouvrage (matériel roulant et maintenance, gares nouvelles, dessertes).

Ainsi en septembre 2003, la 2nde phase de réalisation du futur atelier de maintenance à l’Ourcq (Seine-Saint-Denis) a été mise en service avec succès. La 3ème phase de ces travaux se poursuivra dès 2004 avec la construction d’un atelier de 27 000m2, opération dont la mise en service anticipée début 2006, permettra le rodage des installations et outillages. L’établissement de l’Ourcq sera en mesure d’entretenir les rames TGV réseaux rénovées, qui circuleront jusqu’à 320km/h vers les destinations françaises et européennes du TGV Est Européen.

La SNCF a passé en novembre 2003 le marché, auprès du constructeur Alstom, des motrices qui équiperont les rames TGV aptes à circuler sur les réseaux suisses et allemands. Dès 2004, la SNCF réceptionnera un prototype de cette rame lui permettant de mener les opérations de tests nécessaires à sa circulation.

La SNCF a également présenté les principes d’organisation des futures dessertes du TGV Est européen, marquant ainsi le démarrage d’un processus de consultations et de discussions avec les collectivités locales concernées visant la mise au point des dessertes grandes lignes à l’horizon 2007.

Les collectivités présentes ont exprimé la nécessité d’améliorer les premières esquisses présentées pour corriger:

  • la faiblesse du nombre de dessertes proposées,

  • l’absence totale de dessertes de certaines villes moyennes,

  • l’absence de dessertes directes depuis les régions vers l’Allemagne et le Luxembourg,

  • l’absence de proposition de la SNCF sur les dessertes "Grandes Lignes" sur les lignes classiques Paris – Strasbourg et Paris Bâle.

Les membres du Comité sont convenus d’examiner au sein d’un comité de travail ad hoc, région par région, ces questions de desserte.

(communiqué par la Préfecture de la région lorraine / transmis par le ministère des Transports)

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