Participation de Fernand Boden, ministre de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural aux "Assises de la francophonie économique" à Paris

Les 1er et 2 mars 2004 Fernand Boden, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural, a assisté aux "Assises de la francophonie économique" qui se sont déroulées à Paris.

Dans la perspective du sommet de la Francophonie à Ougadougou au Burkina Faso en novembre 2004, les assises ont réuni les ministres de l’Agriculture des pays membres de la Francophonie qui ont eu un échange constructif sur les préférences tarifaires d’une part et le développement et la vitalité des zones rurales d’autre part.

En ce qui concerne les préférences tarifaires, il a été souligné au cours des débats que pour les produits tel que la banane, le sucre et le coton, un accès préférentiel sur les marchés de l’Union mais également d’autres pays développés reste très important pour les pays en développement. Une libéralisation complète des échanges des produits agricoles abolirait de telles préférences et ne profiterait dès lors que peu aux pays les moins avancés. Certains d’entre eux ont cependant également attiré l’attention sur les normes sanitaires et phytosanitaires élevées qui rendent l’accès au marché difficile. Dans ce contexte une assistance technique afin de réaliser la "mise aux normes" serait utile.

Il a également été critiqué par un nombre important de pays que certains pays développés accordent des aides importantes afin de promouvoir la production et l’exportation de produits sensibles pour les pays les moins avancés. La question du coton, domaine dans lequel les Etats-Unis accordent des aides à l’exportation a été évoquée plus spécifiquement. Dans ce contexte la réforme de l’organisation commune de marché communautaire a été saluée.

Certains pays en développement ont souligné que leur secteur agricole ne pourra guère se développer dans les années à venir sans une certaine protection et des aides aux investissements étant donné le degré productivité généralement faible.

Le ministre Fernand Boden a rappelé que l’Union Européenne accorde un accès préférentiel aux pays en développement dans le cadre de l’accord de Cotonou et de l’initiative "tout sauf les armes" et que par ailleurs elle a adapté sa politique agricole afin qu’elle devienne plus durable tant sur le plan interne que sur le plan externe, notamment en réduisant très sensiblement les fonds budgétaires destinés aux mesures ayant un effet de distorsion de concurrence et perturbant les marchés internationaux des produits agricoles.

Le ministre a également souligné que la libéralisation à elle seule ne peut pas résoudre les problèmes qui se posent, mais que le développement du secteur agricole dans les pays en développement et tout particulièrement dans les pays les moins avancés devrait constituer un axe prioritaire d’action pour lutter contre la pauvreté et la faim dans les pays concernés.

La coopération et l’appui pour le développement de systèmes de production destinés à améliorer l’autonomie en denrées alimentaires devraient constituer la base à partir de laquelle peuvent émerger des marchés agricoles régionaux permettant à la fois l’obtention de prix plus justes et une certaine protection externe.

Le Luxembourg en est parfaitement conscient et consacre une part importante des dépenses dans le domaine de la coopération qui s’élèvent à 0,84 % du RNB à des projets liés au secteur agricole et plus particulièrement au développement rural.

(communiqué par le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural)

Dernière mise à jour