Le ministre de l'Intérieur Michel Wolter au sujet de la Journée mondiale de l´eau

L’eau et les catastrophes

Depuis 1992, le 22 mars de chaque année a été déclaré "Journée mondiale de l’eau" par  l’Organisation des Nations unies. Cette date n’a pas été choisie au hasard alors qu’elle correspond précisément à l’équinoxe de printemps.

La Journée mondiale de l’eau de cette année a pour thème "L’eau et les catastrophes". Elle constitue dès lors un défi pour toutes les personnes et toutes les organisations qui sont chargées de la gestion des catastrophes, mais aussi de ceux qui s’occupent de la prévision et de l’annonce précoce des dangers naturels au sein des services météorologiques et hydrologiques.

Depuis toujours et partout dans le monde, les cours d’eau se sont révélés propices aux établissements humains et aux activités économiques. Durant les dernières décennies, l’accroissement de la population et sa concentration dans les centres urbains ont encore accéléré ce processus, exposant ainsi des communautés toujours plus nombreuses aux dangers liés à l’eau. Les coûts humains, économiques et environnementaux de ces catastrophes ont augmenté de façon spectaculaire depuis 40 ans. Aujourd’hui, près des trois quarts des catastrophes naturelles résultent de phénomènes extrêmes liés aux conditions météorologiques, au climat et à l’eau. Une eau trop abondante, trop rare ou insalubre peut avoir un effet néfaste sur la santé et l’économie nationale, et les situations qui en découlent s’avèrent, à long terme, lourdes de conséquences pour le bien-être des populations touchées.

Même si, dans une optique nationale, le risque lié aux inondations est de loin inférieur à celui lié au trafic routier, les dommages occasionnés par les crues de nos rivières restent spectaculaires, voire dramatiques pour la partie de la population directement exposée aux débordements des rivières.

Si elles sont certes plus rares dans nos contrées que les inondations, les sécheresses peuvent néanmoins avoir des effets largement plus dévastateurs. La canicule de l’année passée nous a montré que nos régions sont également vulnérables pendant les périodes de sécheresse.

Bien que la société ne soit pas en mesure d’éviter les dangers naturels, elle peut cependant remédier à sa propre fragilité et limiter les risques connexes, les empêchant ainsi de se transformer en catastrophes. La réorientation de la gestion des catastrophes vers des stratégies fondées sur la prévention et l’anticipation peut grandement concourir à réduire la vulnérabilité des communautés aux inondations, aux sécheresses et aux autres dangers de ce type.

Une gestion des catastrophes efficace passe nécessairement par une coopération transfrontalière avec nos voisins allemands, belges et français. Profitons de cette occasion pour élaborer ensemble des stratégies de préparation et d’intervention, sensibiliser le public à la prévision météorologique et hydrologique et renforcer la capacité des communautés à comprendre, dans leurs grandes lignes, les différents aspects de la gestion des catastrophes.

(communiqué par le ministère de l'Intérieur)

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