Présentation du guide "Les métiers techniques et scientifiques dans l'industrie"

Dernier-né de la série des guides sur les métiers lancée en 2002 par le Centre de documentation et d’information sur l’enseignement supérieur (Cedies), ce dossier a pour objectif de faire découvrir aux lycéens et aux étudiants le monde de l’industrie et ses métiers. Réalisé en coopération avec la Fédération des industriels luxembourgeois (FEDIL) le dossier offre une image complète et précise du métier de l’ingénieur au Luxembourg.

Le déclin de l’attrait des filières scientifiques qui est constaté au Luxembourg et en Europe, le manque d’information et l’image souvent vieillotte que les lycéens et les étudiants ont du métier de l’ingénieur, ont incité le Cedies à publier le présent dossier.

Par ailleurs, pour répondre aux exigences liées à l’innovation, au besoin de qualité et à une production à coût réduit, le secteur a besoin de jeunes ingénieurs et de nouveaux profils aux compétences pointues et aux qualifications élevées. Si la mondialisation, la très vive concurrence internationale, les marchés incertains constituent autant de défis à relever, l’industrie luxembourgeoise (y compris le secteur de l’énergie et de la construction) n’en reste pas moins "un secteur plein d’avenir" qui emploie quelque 62.000 personnes, ce qui représente, selon la FEDIL, 22% de l’emploi total.

Le dossier comporte trois grandes parties.

Une première partie, rédigée par la FEDIL, propose, en trois chapitres, un panorama des activités industrielles et des métiers, à savoir:

  • Recherche et développement du produit
  • Organisation et gestion de la production
  • Métiers d’accompagnement

Dans une deuxième partie, la parole est donnée aux gens du terrain. Une trentaine d’ingénieurs et d’ingénieures répondent aux questions posées par le Cedies et abordent leurs cursus universitaires, leurs premiers pas dans la vie active, les missions qui sont les leurs dans l’entreprise ainsi que l’évolution du métier.

Les directeurs des ressources humaines de chez Arcelor, Delphi Corporation, DuPont de Nemours, IEE International Electronics & Engineering et Paul Wurth font un état de la question relative au recrutement dans l’industrie. Ils nous parlent de la dimension multiculturelle des grandes entreprises et de la maîtrise des langues, des nouveaux profils recherchés, notamment dans la Recherche et le Développement, de la  double compétence, technique et commerciale, nécessaire pour pouvoir négocier des contrats et évaluer les risques d’un nouveau projet, de l’évolution et de la variété des fonctions de l’ingénieur. Ainsi, le responsable du recrutement chez Paul Wurth de résumer: "Pour pouvoir répondre aux exigences du client et afin de maintenir certaines avances technologiques, une large ouverture d’esprit, combinée à une flexibilité hors pair ainsi qu’une excellente capacité à résoudre les problèmes sont les compétences majeures requises pour évoluer dans cet environnement international".

Ingénieur, un métier typiquement masculin ? Un chapitre est consacré aux femmes dans l’industrie, potentiel précieux et réservoir d’excellence. Madame Marie-Josée Jacobs, ministre de l’Egalité des chances nous retrace l’évolution de la représentation féminine parmi les ingénieurs et nous rappelle que "... l’excellence demande la diversité des femmes et des hommes". La première femme ingénieure technicienne a été diplômée de l’Institut supérieur de technologie en 1975; aujourd’hui, les étudiantes représentent 10% des effectifs inscrits en formation à l’ingénieur à la Faculté des Sciences, de la Technologie et de la Communication de l’Université du Luxembourg. Précisons enfin, que près de la moitié des interviews du dossier sont donnés par des femmes ingénieures.

La troisième partie du dossier passe en revue les formations à l’heure européenne dans les sept pays les plus fréquentés par les étudiants luxembourgeois : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la France, le Luxembourg, le Royaume- Uni et la Suisse. Un rappel du processus de Bologne y figure ainsi qu’un aperçu des grands domaines d’études de l’ingénieur. Les universités s’inscriront progressivement dans le schéma européen d’organisation des études supérieures autour de trois niveaux de sortie: le bachelor, le master et le doctorat. L’objectif premier du processus : faciliter la mobilité des étudiants en leur permettant de capitaliser et de transférer les crédits acquis (crédits ECTS) d’une université à une autre, d’un pays à un autre, à travers toute l’Europe. Les pays européens ont jusqu’à 2010 pour harmoniser leurs systèmes d’enseignement supérieur et proposer les mêmes diplômes. (voir à ce sujet aussi la brochure Le processus de Bologne, vers un espace européen de l’enseignement supérieur, Cedies, 2004) Ce chapitre répertorie également les adresses des principaux sites internet afin de faciliter aux étudiants la recherche d’informations supplémentaires sur la toile.

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