Visite de travail de Jean Asselborn en Autriche

Jean Asselborn, Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, s'est rendu à Vienne le 22 décembre 2004 pour des pourparlers avec son homologue autrichienne, Ursula Plassnik, et le président de la République d’Autriche, Heinz Fischer.

Le ministre luxembourgeois a évoqué avec ses interlocuteurs autrichiens les grands dossiers de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE, la ratification du traité constitutionnel, l’établissement d’un corps diplomatique européen ainsi que la question de l’élargissement de l’UE.

Les deux parties ont également fait le point sur les sujets d’actualité internationale, notamment le processus de paix au Proche-Orient et les élections irakiennes.

Lors d’un point de presse au ministère des Affaires étrangères autrichien, Jean Asselborn et Ursula Plassnik ont souligné les bonnes relations qu’entretiennent le Luxembourg et l’Autriche. "Il n’existe aucune question ouverte dans les relations entre nos deux pays. Voilà pourquoi nous nous sommes penchés sur la politique internationale et les priorités de nos deux Présidences du Conseil de l’Union européenne - celle du Luxembourg à partir de janvier prochain et la nôtre au premier semestre 2006", a déclaré Madame Plassnik.

Au cours de ces deux entrevues, le ministre luxembourgeois a fait le bilan de ses entretiens à Washington le 20 décembre 2004 avec le secrétaire d’État américain, Colin Powell, et la conseillère en matière de sécurité nationale du président George W. Bush, Condoleezza Rice. Ursula Plassnik et Jean Asselborn ont plaidé pour un engagement renforcé et conjoint des États-Unis et de l’Europe dans la recherche d’une solution au conflit israélo-palestinien.

"Il faut éviter une situation où les États-Unis sont vus comme champions de la cause israélienne et les Européens jouent les parrains des Palestiniens. La coopération transatlantique est aussi vitale au Proche-Orient que dans les autres parties du monde. Nos étroites consultations à l’égard des Balkans occidentaux, notamment lors du récent transfert d’autorité militaire de l’OTAN vers l’Union européenne en Bosnie, sont la meilleure preuve des bénéfices d’une telle collaboration", a souligné Jean Asselborn.

Concernant les Balkans occidentaux, les ministres Asselborn et Plassnik ont partagé l’avis que l’UE ne pouvait se permettre d’abandonner ses voisins. "Nous devons offrir une perspective européenne à tous les pays de la région. La Croatie est sur la bonne voie, mais elle devra faire des efforts supplémentaires pour arrêter le dernier inculpé croate du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie. Si la coopération de la Croatie avec le tribunal est jugée suffisante en mars prochain, le pays pourra entamer des négociations d’adhésion à l’UE sous Présidence luxembourgeoise. En Bosnie, nous appuyons les efforts du haut représentant Paddy Ashdown et les réformes en cours pour consolider l’État de droit et relancer l’économie", a précisé le ministre luxembourgeois.

Interrogé sur la perspective d’un référendum sur l’adhésion de la Turquie en France et en Autriche, Jean Asselborn a déclaré qu’une telle décision relevait de la compétence nationale de chaque État membre. "Les négociations avec la Turquie représentent un défi colossal aussi bien pour l’UE que pour la Turquie. Néanmoins, une Turquie engagée sur la voie européenne est le meilleur garant d’un respect continu des droits de l’homme. Voilà pourquoi le Luxembourg se félicite de la décision du dernier Conseil européen d’ouvrir des négociations d’adhésion avec la Turquie le 3 octobre 2005", a conclu le ministre Asselborn.

(communiqué par le ministère des Affaires étrangères)

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