Solidarité européenne dans l´identification des victimes du tsunami - Luc Frieden plaide pour un échange européen automatique des données d´identification

Le ministre de la Justice du Luxembourg et président en exercice du Conseil des ministres de la Justice et des Affaires intérieures, Luc Frieden, a souhaité aujourd’hui une amélioration du fonctionnement de l’Europe judiciaire et policière pour pouvoir mieux coopérer dans l’identification des disparus de la catastrophe naturelle en Asie.

À l’heure actuelle, des milliers d’Européens sont toujours portés disparus suite au tsunami en Asie du Sud, d’autres personnes décédées ont été retrouvées mais n’ont pas encore pu être identifiées. La phase lourde et difficile d’identification des victimes est en cours. Plusieurs équipes d’identification de victimes issues des polices d’États européens ont été dépêchées sur place afin de tenter d’identifier les ressortissants de leurs pays. Compte tenu de l’ampleur de cette catastrophe sans précédent, la tâche est énorme. En sa qualité de président en exercice du Conseil Justice et Affaires intérieures, Luc Frieden, tient à rendre hommage au travail remarquable et particulièrement pénible qu’effectuent les équipes policières et judiciaires des pays européens actuellement sur le terrain dans la région sinistrée.

L’identification précise des victimes est importante pour des considérations humanitaires et légales. Face à la multitude de nationalités des victimes touchées, la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’UE estime qu’il est nécessaire de donner un cadre européen à l’identification des victimes ressortissantes des pays européens.

Il est en effet indispensable à ce que, suite à l’action des équipes d’identification, un mécanisme de coordination, d’échange et de suivi au niveau européen soit mis en place afin de garantir que tous les prélèvements effectués (ADN, rapports d’odontologie, empreintes digitales) puissent être comparés aux données relatives aux personnes signalées disparues de tous les pays de l’Union.

L’échange rapide et automatique d’informations prévu dans le programme de La Haye sur l’espace européen de liberté, de sécurité et de justice, adopté par le Conseil européen de novembre 2004, doit être rapidement mis en œuvre, éventuellement sur base d’une décision ad hoc prévoyant un mécanisme d’échange spécial limité à la présente catastrophe pour assurer le taux le plus élevé d’identification des victimes européennes, a estimé le ministre luxembourgeois de la Justice, tout en s’assurant que la nécessaire protection des données soit garantie.

Pour le ministre Frieden, face au drame humain en Asie, l’Europe judiciaire et policière doit pleinement jouer son rôle pour venir en aide aux victimes et aux familles. Le ministre luxembourgeois compte faire le point de la situation lors de la réunion informelle des ministres de la Justice et des Affaires intérieures qu’il présidera fin janvier à Luxembourg.

(communiqué par le ministère de la Justice)

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