L'entretien, auquel assistait également le ministre allemand des Finances, Hans Eichel, était essentiellement consacré à l'examen du pacte de stabilité et de croissance, après le premier tour de négociations au sein de l'Eurogroupe et du Conseil "Affaires économiques et financières" des 17 et 18 janvier à Bruxelles.
S'exprimant devant la presse, Jean-Claude Juncker et Gerhard Schröder ont souligné la nécessité d'un réexamen du pacte, surtout en vue d'une application "économiquement plus intelligente en période de mauvaise conjoncture et plus intelligente en termes de politique financière en période de haute conjoncture", comme s'est exprimé Jean-Claude Juncker.
Le président en exercice du Conseil européen et le chef de l'exécutif allemand se sont déclarés d'accord de ne pas retirer de l'application du pacte des blocs entiers de dépenses, mais d'établir un catalogue concis et précis de charges budgétaires pouvant servir à une appréciation plus différenciée du déficit d'un pays par la Commission européenne et le Conseil.
"Nous avons besoin d'une base élargie d'appréciation qui tienne compte du tissu économique global d'un pays membre de la zone euro en particulier, et de la zone euro entière en général", a déclaré Jean-Claude Juncker.
Malgré les difficultés qui sont essentiellement liées à la complexité exceptionnelle du dossier, les interlocuteurs ont déclaré vouloir tout mettre en œuvre pour que les ministres des Finances puissent trouver un accord politique complet sur l'examen du pacte qui serait ensuite entériné par les chefs d'Etat et de gouvernement au Conseil européen des 22 et 23 mars 2005.
Pour y parvenir, le chancelier Gerhard Schröder a d'ailleurs déclaré "faire entièrement confiance au doigté exceptionnel du Premier ministre luxembourgeois".
(communiqué par le Service information et presse)