Visite de travail de Kostas Karamanlis, Premier ministre de la République hellénique

La réforme du pacte de stabilité et de croissance, l'examen à mi-parcours du processus de Lisbonne, les perspectives financières de l’Union, de même que les relations entre l’Union européenne et la Turquie ont dominé les discussions lors de la visite de travail du Premier ministre de la République hellénique, Kostas Karamanlis, le 17 mars 2005 au Luxembourg.

Le chef du gouvernement grec, accompagné par le ministre de l'Économie nationale et des Finances, Georgios Alogoskoufis, et le ministre responsable de la Presse, Theodoros Roussopoulos, a été accueilli par le Premier ministre et président en exercice du Conseil européen, Jean-Claude Juncker, au château de Senningen.

Le Premier ministre luxembourgeois a exposé à son homologue grec la position de la Présidence luxembourgeoise en vue des réunions de l’Eurogroupe et de l’Eurogroupe élargi le 20 mars prochain à Bruxelles - réunions consacrées à la réforme du pacte de stabilité et de croissance. Jean-Claude Juncker a constaté une large convergence de vues entre la Présidence et le gouvernement grec: "Nous n’avons découvert aucune divergence de vue!" a-t-il déclaré.

Lisbonne

Au sujet de la révision à mi-parcours de la stratégie de Lisbonne, Jean-Claude Juncker a déclaré devant la presse que "l’équilibre de base de la stratégie, adoptée en 2000 à Lisbonne, doit être maintenu".

"Ce qui signifie", d’après le président du Conseil européen, "que la stratégie comporte trois dimensions - la croissance et la compétitivité, l’emploi et la cohésion sociale ainsi que la dimension environnementale - et que les conclusions de la Présidence sur la révision de la stratégie tiendront compte de ces trois dimensions".

"Ce que nous avons accompli jusqu’à présent en Europe n’est pas suffisant", a constaté à ce sujet le Premier ministre grec. Côté grec, les efforts du gouvernement se concentreront sur la stabilisation fiscale, la promotion de la croissance et l’amélioration de l’éducation, a expliqué Kostas Karamanlis.

Perspectives financières

Un autre sujet abordé par les deux chefs de gouvernement fut celui des perspectives financières de l’Union pour la période 2007 à 2013, dossier que "la Présidence luxembourgeoise a l’ambition de clôturer lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement en juin 2005", a avancé le Premier ministre Juncker.

"La Grèce soutient la proposition de la Commission, qui constitue une position acceptable et équilibrée. La proposition de la Commission favorise la promotion des objectifs communs de l’Union", a affirmé dans ce contexte le Premier ministre Karamanlis.

Ayant fortement soutenu le récent processus d’élargissement de l’UE, le chef du gouvernement grec a estimé que les coûts de l’élargissement devraient néanmoins être répartis équitablement parmi tous les États membres et a assuré le plein soutien de la Grèce à la Présidence luxembourgeoise pour conclure ce dossier en juin prochain.

Relations UE - Turquie

Lors de la conférence de presse, les deux Premiers ministres se sont également prononcés sur les relations entre l’Union européenne et la Turquie, et notamment les perspectives européennes du pays.

Jean-Claude Juncker et Kostas Karamanlis ont été d’accord pour dire que la Turquie devrait maintenant prendre les mesures nécessaires pour répondre aux critères fixés par le Conseil européen, dont la signature du protocole d’Ankara. "La Turquie s’est engagée à signer le protocole d’Ankara", a noté Jean-Claude Juncker, tout en soulignant: "Plus vite elle signe le protocole, mieux ce sera pour la Turquie et l’Union européenne." La Turquie devrait désormais prouver qu’elle adopte et assimile, étape par étape, les standards européens à tous les niveaux, ont conclu les deux Premiers ministres.

(communiqué par le Service information et presse)

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