Colloque international d'histoire: Les relèves en Europe d´un après-guerre à l´autre

"Les relèves en Europe d’un après-guerre à l’autre: racines, réseaux, projets et postérités"

Les 16, 17 et 18 mars dernier s’est déroulé dans les locaux de l’Université du Luxembourg un colloque international d’histoire consacré aux "nouvelles relèves en Europe d’un après-guerre à l’autre".

Il était organisé conjointement par le Centre virtuel de la connaissance sur l’Europe et par le Centre de recherche "Histoire et civilisation de l’Europe occidentale" de l’Université de Metz dans le cadre de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne.

Le colloque a également reçu le soutien du Fonds national de la recherche, de la Mission historique française en Allemagne et de l’Université de Paris X-Nanterre. Octavie Modert, secrétaire d’État à la Culture, à l’Enseignement supérieur et à la Recherche, Rolf Tarrach, recteur de l’Université du Luxembourg, et Marianne Backes, directrice du Centre virtuel de la connaissance sur l'Europe, ont accueilli les participants le 16 mars.

L’objectif scientifique du colloque était de mesurer le rôle politique, social et culturel des nombreux mouvements de jeunes qui, à la charnière des années vingt et trente, se sont engagés dans les débats alors très vifs sur la réforme de l’État, sur la rénovation politique et sur la situation internationale en Europe. Animés par des jeunes intellectuels nés, pour la plupart, entre 1900 et 1915, c'est-à-dire trop jeunes pour avoir participé à la guerre mais assez âgés pour avoir été marqués par son empreinte, ces cercles et ces revues revendiquaient leur non-conformisme qui se traduisait à la fois par un rejet des régimes dictatoriaux et par leur refus de se positionner à gauche ou à droite sur l’échiquier politique traditionnel. Souvent très en avance sur leur temps, ces mouvements ont aussi avancé une série de propositions concrètes sur le fonctionnement de l’État, sur les questions sociales, sur les problèmes économiques et sur les enjeux liés aux projets pionniers d’unification européenne.

Les participants au colloque (une trentaine d’historiens venus d’Europe et du Canada) se sont efforcés de repérer et d’identifier ces mouvements, de comparer leurs programmes, d’examiner les contacts qu’ils avaient parfois les uns avec les autres et de mesurer leur influence sur leurs contemporains mais aussi au-delà de la Seconde Guerre mondiale. L’ambition des organisateurs était donc d’appliquer une approche européenne, et non plus seulement nationale, du phénomène des nouvelles relèves. 

Particulièrement riche de contenus, le colloque a donné lieu à divers échanges de vues qui ont notamment permis de dégager des constantes et des lignes de force parmi tous ces mouvements et ces programmes, afin de construire une nouvelle typologie des nouvelles relèves. Il a également permis de dresser un bilan complet de l’état actuel des historiographies relatives aux nouvelles relèves. Enfin, le colloque a mis à jour le rôle souvent méconnu de ces groupements dans la mise au point de plans originaux en faveur de la construction européenne.

Pour des renseignements supplémentaires, veuillez visiter le site Internet www.cvce.lu.

(communiqué par le Centre virtuel de la connaissance sur l’Europe)

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