Journée mondiale de la Santé (07.04.2005)

Donnons sa chance à chaque mère et à chaque enfant

Cette année-ci, la Journée Mondiale de la Santé de l’OMS, célébrée chaque année le 7 avril, est consacrée à la santé des mères et des enfants.

Le bien-être des sociétés dépend directement de la santé et de la survie des mères et des enfants.

Malheureusement, dans le monde, chaque année, plus d’un demi million de femmes meurent de causes liées à la grossesse et 10,6 millions d’enfants décèdent, dont 40 % pendant le mois qui suit la naissance. Presque tous ces décès surviennent dans les pays en développement et beaucoup d’entre eux pourraient être évités grâce à des interventions bien connues mais qui ne sont pas assez largement appliquées.

  • Environ 99% des décès maternels et des décès d’enfants de moins de cinq ans se produisent dans des pays à revenu faible ou moyen, principalement en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud. Dans chacun de ces pays, c’est dans les familles les plus pauvres que les victimes sont les plus nombreuses.
  • 70% des décès maternels sont dus à cinq causes seulement: hémorragie (24%), infection (15%), avortement non médicalisé (13%), hypertension (12%) et dystocie (8%). Toutefois, les maladies et les décès maternels ont souvent pour causes profondes la pauvreté, l’exclusion sociale, le manque d’instruction et la violence à l’encontre des femmes. Les femmes qui tombent enceintes très jeunes, qui ont de nombreux enfants, qui souffrent de maladies infectieuses comme le paludisme, la tuberculose et, de plus en plus, l’infection à VIH/SIDA, qui sont mal nourries ou anémiques sont les plus touchées.
  • Plus de 70% des décès d’enfants sont dus à un petit nombre seulement d’infections qui peuvent être évitées et traitées. Il s’agit de la pneumonie, de la diarrhée, du paludisme, de la rougeole, de l’infection à VIH/SIDA et des affections qui surviennent pendant la période périnatale. Bien que rarement citée au nombre des causes directes, la malnutrition intervient dans plus de la moitié des décès d’enfants car elle diminue les chances de survie.
  • Egalement dans nos pays riches des efforts particuliers sont nécessaires pour "donner sa chance à chaque mère et à chaque enfant". Il existe de grandes différences socio-économiques dans nos sociétés, la proportion de personnes vivant en pauvreté est en augmentation constante, parmi les personnes les plus affectées se situent beaucoup de mères célibataires, de mères toxicomanes, de mères à bas niveau d’éducation… et leurs enfants.

La vraie richesse des sociétés, ce sont des mères et des enfants en bonne santé.

La survie et le bien-être des mères et des enfants ne sont pas seulement importants en soi, ils sont indispensables pour relever des défis d’ordre plus général du point de vue socio-économique et du point de vue du développement. Lorsque les mères ou les enfants sont malades ou décèdent, la famille, la communauté et le pays tout entier en pâtissent. En veillant à la survie et au bien-être des mères et des enfants, on ne se contentera pas d’améliorer l’état de santé des sociétés, on réduira les inégalités et la pauvreté.

Plus de 189 pays ont adopté la Déclaration du Millénaire et, ce faisant, se sont engagés à atteindre les cibles correspondant aux objectifs du Millénaire pour le développement. Ces objectifs reconnaissent l’importance de la santé des mères et des enfants pour le développement socio-économique. Ils partent du principe qu’il faut mener une action simultanée sur différents fronts pour obtenir des résultats.

La Convention relative aux droits de l’enfant, que presque tous les pays ont ratifiée, préconise une approche globale de la santé de l’enfant basée sur les principes fondamentaux de non-discrimination, de participation, d’intérêt supérieur de l’enfant, de survie, de protection et de développement de l’enfant.

L’aide internationale et la politique de santé mondiale doivent soutenir des actions coordonnées en faveur de la santé globale et du développement durable. Agir pour le bien-être des mères et de leurs enfants c’est s’engager pour l’élaboration de politiques, de stratégies et de programmes d’ensemble incluant santé, éducation, justice, protection sociale et économique.

Dans ce cadre nous soulignons, tant au plan national qu’international, l’importance des axes d’intervention suivants:

  • lutte contre la pauvreté
  • bon niveau d’éducation
  • réduction du nombre de grossesses non désirées
  • bonne accessibilité aux soins de santé, incluant soins médicaux, soins et suivis psychologiques et sociaux

Nous soutenons l’appel de l’OMS.

"A chacun d’agir pour faire changer les choses"

(communiqué par le ministère de la Santé)

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