L'UE souhaite approfondir sa coopération avec les pays de la région méditerranéenne et du Moyen-Orient

A l'issue de la deuxième journée de la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne au Château de Senningen près de Luxembourg, le président en exercice du Conseil, Jean Asselborn, a résumé les discussions sur les relations entre l'UE et la région méditerranéenne ainsi que le  Moyen Orient: 

"Notre discussion d’aujourd’hui était motivée par le souhait d’avoir un échange de vues approfondi sur les relations que l’UE entretient avec les différents pays de la Méditerranée et du Moyen-Orient, de discuter des évolutions que connaît cette région, des défis auxquels elle est confrontée.

Plusieurs éléments se sont clairement dégagés de notre débat ce matin :

L’UE dispose d’un ensemble de politiques cohérentes et d’instruments pour les pays de la région méditerranéenne et du Moyen-Orient, et ceci depuis plusieurs années déjà.

Pour ce qui est de la Méditerranée, nous nous investissons, entre autres par les fonds MEDA, depuis plus d’une décennie dans la modernisation et les réformes. Il s’agit ici d’un investissement soutenu et de longue date.

L’UE s’est engagée à promouvoir les réformes économiques et politiques dans la région méditerranéenne et au Moyen-Orient. L’UE est convaincue que les réformes ne peuvent réussir que si elles sont générées à l’intérieur des sociétés et non pas imposées de l’extérieur.

Nous attachons également une grande importance à ce qu'une différenciation soit faite entre les pays en question.

En bref, ceci signifie qu’il faut utiliser les fora existants pour d'un côté approfondir la coopération existante - comme c’est déjà le cas pour la Méditerranée - et de l’autre côté explorer ensemble avec les pays concernés des nouveaux domaines de coopération - ce qui est plutôt vrai pour la région du Golfe.

Il s’agit bien sûr d’une approche graduelle, étape par étape. Le défi pour nous consiste à faire mieux connaître nos politiques à l’extérieur, mais aussi et surtout à promouvoir ainsi les valeurs et principes qui sont chères à l’Union européenne.

Un autre thème pertinent duquel nous avons débattu est celui de la sécurité régionale. Cette question est particulièrement utile à la lumière des réflexions actuelles sur l’intégration de l’Irak au sein de la région.

La sécurité et la stabilité sont en effet des facteurs indispensables pour un développement pacifique tant à l’intérieur des pays qu’entre ceux-ci, ainsi que pour l’intégration régionale.

Les discussions sur tous ces sujets seront poursuivies dans les semaines et mois à venir, notamment en vue des grandes échéances de cette année. En ce qui concerne le processus de Barcelone, la prochaine grande échéance est la réunion ministérielle EUROMED les 30 et 31 mai prochains ici à Luxembourg, ainsi que la célébration du 10ème anniversaire en novembre à Barcelone.

Ces réunions nous permettent de continuer le renforcement des relations avec ces importants partenaires de l’Union européenne.

Lors de la visite du Président Bush à Bruxelles, le 22 février dernier, l'Union européenne et les Etats-Unis se sont dits prêts en cas de demande du gouvernement iranien, d'organiser une Conférence internationale de soutien à l'Irak. Une telle réunion pourrait se pencher aussi sur la question de la coordination de l'assistance à l'Irak. Nous sommes en train d'examiner les possibilités pour la tenue d'une telle conférence début juin à Bruxelles, si le nouveau gouvernement irakien le souhaite."

(communiqué par la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union européenne)

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