La Présidence tire un bilan "globalement satisfaisant" de la 61e Commission des droits de l´Homme

La Présidence du Conseil de l’Union européenne a tiré aujourd’hui un bilan globalement satisfaisant de la 61 e Commission des droits de l’Homme (CDH) qui s’est tenue du 14 mars au 22 avril 2005 à Genève.

Intervenant comme premier orateur dans le segment ministériel de la CDH, le président en exercice du Conseil "Affaires générales et relations extérieures", le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a rappelé l’attachement de l’Union européenne au devoir permanent de tous les États de protéger et de promouvoir les droits de l’Homme, les libertés fondamentales et le droit humanitaire et de se conformer aux engagements internationaux souscrits sur ces questions.

Résolus à jouer un rôle de premier plan au sein de la CDH, les pays de l’Union européenne ont présenté et co-parrainé - à titre de l’Union ou à titre national - une cinquantaine des 103 résolutions et décisions adoptées à la 61e CDH.

Comme décidé par les ministres des Affaires étrangères lors du Conseil "Affaires générales et relations extérieures" du 16 mars 2005, l’Union européenne a présenté - parfois avec d’autres partenaires - des résolutions condamnant les violations des droits de l’Homme en Birmanie/Myanmar, en République démocratique populaire de Corée et en Biélorussie. De concert avec des pays tiers, l’Union européenne a contribué à ce que la situation des droits de l’Homme en Ouzbékistan et à Cuba reste à l’ordre du jour de la CDH.

L’Union européenne a coopéré avec les gouvernements afghan et colombien pour l’adoption d’une déclaration de la Présidence de la Commission des droits de l’Homme visant à protéger les droits de l’Homme dans ces pays. L’Union européenne a également appuyé l’initiative suisse sur le Népal.

Concernant la situation des droits de l’Homme au Soudan, l’Union européenne a coopéré étroitement avec le groupe des pays africains dans l’élaboration d’une résolution condamnant les violations généralisées et systématiques des droits de l’Homme et du droit humanitaire, établissant un rapporteur spécial, exigeant qu’il soit mis un terme à l’impunité au Darfour et demandant la pleine coopération à la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, dont la résolution 1593(2005) qui saisit la Cour pénale internationale de ces violations.

Pour ce qui est des questions thématiques, l’UE et ses pays membres ont soumis des propositions sur l’intolérance religieuse, la torture et - conjointement avec les pays d’Amérique latine et centrale - un projet de résolution sur les droits de l’enfant. L’Union européenne se félicite que sa proposition de résolution sur la peine de mort a recueilli un nombre jamais atteint de 81 co-parrains.

L’UE a également soutenu les initiatives de pays tiers sur des sujets qui restent au centre de ses préoccupations, à l’instar de la protection des droits de l’Homme dans la lutte contre le terrorisme, de la protection des défenseurs des droits de l’Homme, du combat contre la violence a l’égard des femmes et de la promotion des droits civils et politiques ainsi que des droits économiques, sociaux et culturels.

D’une manière générale, et en particulier à l’occasion des discussions informelles sur la réforme de la Commission des droits de l’Homme, l’Union européenne a souligné l’importance des mécanismes spéciaux développés dans le cadre de la CDH au cours des années, et a exprimé le souhait que tous les États membres des Nations unies coopèrent pleinement avec les rapporteurs spéciaux, représentants spéciaux, experts indépendants et groupes de travail de la Commission des droits de l’Homme.

(communiqué par la Présidence luxembourgeoise de l'Union européenne)

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