Octavie Modert a inauguré la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh

Octavie Modert, secrétaire d'État à la Culture, à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, a inauguré au titre de la Présidence du Conseil de l'Union européenne, le 20 avril à Alexandrie en Égypte, la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue des cultures, ensemble avec la ministre des Affaires étrangères suédoise, Madame Leila Freivalds, le ministre de la Culture de la République d'Égypte, Monsieur Farouk Hosny, le directeur de la Bibliotheca alexandrina, le Docteurr Ismail Erageldin et le directeur exécutif de la Fondation Anna Lindh, Docteurr Traugott Schöfthaler. Parmi les autres intervenants figuraient Madame Assia Bensalah Alaoui, directrice de recherche à l'université Mohammad V au Maroc et Monsieur Eneko Landaburo, directeur général représentant la Commission européenne.

La Fondation Anna Lindh est la première institution du partenariat euro-méditerranéen qui est établie au Sud de la région méditerranéenne, et qui est créée et financée conjointement par tous les 35 pays membres (dont les 25 États membres de l’Union européenne et leur dix partenaires méditerranéens). Le siège de la Fondation sera la Bibliotheca alexandrina en tandem avec l’Institut suédois d’Alexandrie.

Dans son intervention, Madame Modert a rappelé que la Fondation a pour but de rapprocher les citoyens et les organisations de la société civile de toute la région euro-méditerranéenne. Et elle a continué: "No better could the ideals of the former Swedish Minister for Foreign Affairs, late Anna Lindh, have been consecrated: no dividing gaps but bridges to be built between people and cultures!"

La Fondation est en effet censée compléter le processus de Barcelone, qui, depuis 10 ans, se voue au partenariat entre les pays de l'Europe et de la Méditerranée dont elle est appelée à devenir une pierre angulaire: la Présidence luxembourgeoise considère que la création de la Fondation Anna Lindh est une étape décisive dans la mise en œuvre de la dimension sociale, culturelle et humaine du partenariat, et constitue donc un progrès important en voie vers la réalisation des objectifs de la déclaration de Barcelone de 1995, dont elle accroîtra largement la visibilité par l'implication de la société civile. C'est par le dialogue et l'agir ensemble que le rapprochement des peuples et des cultures se fera: le dialogue entre les cultures, par la culture.

La secrétaire d'État a illustré l'engagement de la Présidence luxembourgeoise pour le processus de Barcelone en rappelant que le Luxembourg a accueilli, du 1er au 3 avril derniers, le Forum civil avec des représentants des 35 pays partenaires.

Lors de la 7e session Euromed des ministres des Affaires étrangères qui aura lieu à Luxembourg les 30 et 31 mai prochains, il s'agira de faire le bilan des réalisations du processus de Barcelone après presque 10 années de travaux.

Le dialogue interculturel tel que le veut la Fondation Euromed Anna Lindh a besoin de se construire, de se nourrir des expériences de l'histoire: le choix de la ville d'Alexandrie en est une parfaite illustration. Le dialogue entre les cultures et entre les religions sera un allié important dans la recherche de la paix et les efforts de réconciliation des deux côtés de la Méditerranée.  Et Madame Modert de poursuivre: "Let us oppose all extremism, confront and repudiate racism, xenophobia of all kinds, Islamophobia or anti-Semitism. Let us refute the fallacy of an alleged 'Clash of civilisations' with the affirmative antithesis of the 'Alliance of civilisations', and reaffirm that dialogue - under any form - is the safest way to prevent conflicts - knowing and understanding each other in full respect of our cultural diversities." Une obligation qui nous incombe tous et doit nous engager tous ensemble.

La Bibliotheca alexandrina et l'Institut culturel suédois à Alexandrie qui accueillent la nouvelle Fondation sont des lieux de vie où on apprend la tolérance, le dialogue et la compréhension. Et la secrétaire d'État de conclure que la Fondation Anna Lindh d'Alexandrie était promise à devenir le phare pour la compréhension et le dialogue interculturel.

(communiqué par la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne)

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