Sommet UE-Japon au Luxembourg

Le 14 e sommet entre l’Union européenne et le Japon a eu lieu le 2 mai 2005 à Luxembourg sous Présidence luxembourgeoise. L’Union européenne a été représentée par le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, président du Conseil européen, par Javier Solana, haut représentant pour la politique étrangère de l’UE, et par José Manuel Barroso, président de la Commission européenne. Le Japon a été représenté par son Premier ministre Junichiro Koizumi.

"Le Japon, pour l’Union européenne, est un partenaire stratégique de toute première importance», a dit Jean-Claude Juncker. D’ailleurs, «il suffit de regarder les chiffres qui caractérisent les échanges entre l’Union européenne et le Japon pour comprendre l’excellence des relations entre l’UE et le Japon". Ainsi, "l’Union européenne et le Japon, pris ensemble, représentent 40% du PIB de la planète et font 30% du commerce mondial. De plus, l’Union est l’investisseur le plus important au Japon, alors que ce dernier, du point de vue des investissements directs à l’étranger, est le numéro un en Europe".

"Tout cela explique que les relations entre les deux partenaires sont profondes", a dit le président du Conseil européen. Toutefois, "elles vont au-delà des simples relations économiques, puisqu’elles se veulent de plus en plus politiques", a affirmé Jean-Claude Juncker, avant de rappeler qu’elles affichent une volonté plus politique depuis l’instauration, en 1991, des sommets UE-Japon.

Au sujet des relations avec la Chine et la Russie, Jean-Claude Juncker a fait la déclaration suivante: "Nous estimons que la Russie et la Chine sont pour nous des partenaires de première importance. Ce qui n’empêche pas que sur certains aspects des relations avec ces deux pays, nous puissions avoir des divergences d’appréciation".

En ce qui concerne la Chine, le Premier ministre Jean-Claude Juncker a rappelé que la Présidence luxembourgeoise a été chargée lors du Conseil européen de décembre 2004 d’essayer de trouver une solution au sujet de la levée de l’embargo contre la Chine avant la fin du mois de juin. "Nous sommes en train de discuter cette question entre nous. Nous débattons cette question avec nos partenaires les plus proches, les États-Unis et le Japon, et nous prenons très au sérieux les observations qui sont faites par les deux pays", a dit le président Juncker, qui a souligné ensuite que "l’intention de l’UE, au cas où elle parviendrait à un accord sur la levée de l’embargo, n’est pas de reprendre les exportations d’armes vers la Chine d’une façon qui mettrait en danger les soucis de sécurité qui sont régulièrement énoncés par nos partenaires".

Le sommet a aussi permis de constater que les Japonais appuient les politiques d’engagement de l’Union européenne en Iran.

La situation en Irak a été un autre sujet abordé lors du sommet UE-Japon. "Nous avons exprimé le souhait que dorénavant, les Irakiens soient à même de résoudre eux-mêmes les problèmes substantiels et majeurs qui se posent en Irak", a dit Jean-Claude Juncker, et d’ajouter qu’il est évident que le Japon serait étroitement associé à l’organisation et à la préparation de la conférence sur l’Irak qui aura lieu prochainement à Bruxelles sous Présidence luxembourgeoise.

L’UE et le Japon ont également évoqué l’Année d’échanges entre les peuples européens et japonais, qui se déroule en 2005. "Nous avons noté les succès de cette Année d’échanges et nous ne voudrions pas que ces efforts, consistant à rapprocher les peuples, puissent retomber à zéro à la fin de l’année 2005". Le Premier ministre a encouragé dans ce contexte le rapprochement entre les peuples, une "exigence permanente de nos actions".

(communiqué par la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union européenne)

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