Jean-Claude Juncker à la réunion des ministres des Finances du G8 à Londres

Le Premier ministre, ministre des Finances, Jean-Claude Juncker, a participé en sa qualité de président de l’Eurogroupe et président en exercice du Conseil "Affaires économiques et financières", à la réunion des ministres des Finances du G8 qui s’est tenue les vendredi et samedi, 10 et 11 juin 2005, à Londres.

Jean-Claude Juncker y représentait l’Union européenne avec le Commissaire européen en charge des affaires économiques et monétaires Joaquìn Almunia.

La réunion servait essentiellement à préparer le sommet des chefs d’État et de gouvernement du G8 qui se tiendra début juillet à Gleneagles en Écosse.

Les ministres des Finances sont ainsi parvenus à un accord sur l’annulation de la dette multilatérale des pays les plus pauvres. Dans un premier temps, l’annulation de la dette concerne un groupe de 18 pays pour un montant de 37 milliards de dollars de dette auprès des organismes internationaux comme le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.

Dans une deuxième phase l’annulation totale de la dette concernera 27 pays pauvres très endettés pour un montant de 56 milliards de dollars.

Pour Jean-Claude Juncker l’accord trouvé au sein du G8 est "un pas important dans la bonne direction" vers le désendettement des pays les plus pauvres, mais devrait être suivi d’actions concrètes au niveau de l’aide au développement qui "reste la pierre angulaire de la lutte contre la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations les plus démunies".

C’est pour cette raison que Jean-Claude Juncker insiste pour que les pays membres de l’Union européenne devraient continuer à faire des efforts dans ce domaine "en explorant de nouvelles pistes de financement de l’aide publique au développement", comme la contribution modeste sur les billets d’avion vendus en Europe qui pourrait générer des fonds à hauteur de € 900 millions par an. Les modalités pratiques de la mise en œuvre de cette contribution sont actuellement discutées au niveau des ministres des Finances de l’Union européenne.

D’autres discussions des ministres des Finances du G8 concernaient la conjoncture économique internationale que le G8 considère "robuste" en 2005 mais moins forte qu’en 2004. Les défis les plus importants restent les déséquilibres internationaux et les prix élevés et volatiles du pétrole. Les priorités en ce qui concerne une croissance équilibrée restent la consolidation budgétaire aux États Unis d’Amérique et la poursuite des réformes structurelles en Europe, au Japon et en Russie.

(communiqué par la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne) 

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