Conférence de presse du 26 octobre sur la grippe aviaire: nouvelles mesures de protection applicables en matière d'élevage de volailles à partir du 28 octobre

La grippe aviaire est une infection virale qui atteint les volailles, les oiseaux domestiques et les oiseaux sauvages.

On distingue la forme faiblement pathogène, souvent rencontrée sur les oiseaux aquatiques, et la forme grave ou hautement pathogène entraînant de grandes pertes économiques dans les élevages de volailles. Cette forme hautement pathogène, générée par le virus H5 N1, a pris une allure épidémique dans la région du Sud-Est asiatique pour apparaître récemment en Russie centrale, en Turquie, en Roumanie et en dernier lieu en Croatie.

La contamination par le virus de la grippe aviaire se fait essentiellement par contact direct avec les réservoirs du virus qui sont avant tout les oiseaux aquatiques migrateurs et les oiseaux exotiques importés.

Notons que la maladie peut se transmettre également par contact indirect par l’intermédiaire de l’eau contaminée par le virus, par les vêtements et les objets les plus divers.

L’homme n’est en principe pas réceptif à la grippe aviaire ce qui n’exclut pas qu’il peut contracter la maladie sous des conditions très spéciales, telles que cohabitation intensive et prolongée avec des volailles malades et secondée par une mauvaise hygiène générale.

Ces données expliquent les 67 cas de morts d’hommes que l’on a connu jusqu’à ce jour au Sud-Est asiatique. Une transmission d’homme à homme n’est pas connue jusqu’à ce jour dans cette épidémie de grippe aviaire.

Le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural a pris des mesures préventives à l’égard de la grippe aviaire dès son apparition dans les pays du Sud-Est asiatique pour les renforcer progressivement avec l’évolution de la maladie en direction du continent de l’Europe.

En premier lieu il y a eu, par décision communautaire, une interdiction d’importation de volailles et d’oiseaux vivants ainsi que de produits animaux de ces espèces à partir des pays atteints de la grippe aviaire. Les contrôles à l’importation au Poste d’inspection au Findel ont été renforcés à la fois pour les produits que pour les passagers venant des pays infectés.

Une surveillance plus conséquente des oiseaux domestiques et des oiseaux sauvages, surtout des oiseaux migrateurs, a été mise en place. Le nombre des analyses de laboratoire a été plus que doublé par rapport aux années précédentes.

La surveillance des mortalités des oiseaux sauvages par les administrations, les associations d’aviculture et les privés a été intensifiée.  

Les mesures de protection des élevages contre les contacts avec les oiseaux migrateurs se sont progressivement développées en fonction de la progression de la grippe aviaire en direction du continent de l’Europe.

A l’heure actuelle, dans un souci de précaution à l’égard du passage du nombre élevé d’oiseaux migrateurs et dans un souci de cohérence avec les décisions communautaires adoptées à Bruxelles avec le soutien du Luxembourg, le gouvernement a décidé des mesures de protection généralisées des élevages à l’image d’autres États membres, notamment l’Allemagne, la France, l’Autriche, les Pays-Bas et la Pologne.

Cette actualisation des mesures de protection, à appliquer à partir du 28 octobre 2005, se résume comme suit:

  1. Tout propriétaire ou détenteur de volailles est censé prendre les mesures nécessaires afin de prévenir tout contact direct ou indirect avec les oiseaux vivant à l’état sauvage.

  2. Les volailles sont à détenir à l’intérieur des bâtiments fermés. Lorsque ce maintien n’est pas praticable, l’enclos doit se limiter au pourtour immédiat du poulailler et l’approvisionnement des volailles en aliments et en eau de boisson doit se faire à l’intérieur d’un bâtiment ou au moyen de distributeurs protégés de telle façon que les oiseaux sauvages ne puissent accéder à ces dispositifs, ni les souiller. Dans ce cas, l’exploitation des volailles est soumise en outre à des visites de surveillance répétées par un vétérinaire officiel.

  3. L’utilisation des eaux de surface pour le nettoyage des bâtiments et des matériels d’élevage ainsi que pour l’abreuvement des oiseaux est interdite, à moins que cette eau n’ait été traitée de façon à assurer l’inactivation d’un éventuel virus. Les points d’eau extérieurs mis en place pour des raisons de bien-être animal et accessibles aux volailles sont à protéger de façon à les rendre inaccessibles aux oiseaux sauvages.

  4. Tout rassemblement de volailles vivantes, en particulier à l’occasion des expositions et des concours, est interdit. Toutefois une dérogation peut être accordée à cette interdiction par les soins des Services vétérinaires avec l’octroi du respect de conditions sanitaires précises. Les expositions à caractère international ne sont pas tolérées.

Le ministère de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural tient à insister sur le fait que la consommation de viandes de volailles et d’œufs ne pose à ce moment aucun risque de contamination de la grippe aviaire au consommateur.

Cela n’empêche de respecter, lors de la préparation et de la consommation de volaille ou d’œufs, les règles élémentaires en matière d’hygiène alimentaire qui sont:

  • réfrigération correcte de la viande en évitant une rupture de la chaîne du froid;
  • éviter la contamination croisée avec d’autres aliments, c.à.d. laver les mains et nettoyer les ustensiles et les plans de travail après avoir manipulé de la viande de volaille et / ou des œufs;
  • bien cuire la viande de volaille et les œufs étant donné qu’une chaleur de 70 oC détruit la majorité des microbes pathogènes, y compris le virus de l’Influenza aviaire et les bacilles responsables des Salmonelloses.

A l’achat de volailles et d’œufs, le consommateur peut d’ailleurs guider son choix en se référant à l’étiquetage qui indique entre autres l’origine et la date limite de consommation de la denrée alimentaire concernée.

(communiqué par le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural)

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