Jean Asselborn à la réunion ministérielle de l'OSCE à Ljubljana

Le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, participe les 5 et 6 décembre 2005 à la réunion ministérielle de l'OSCE (Organisation de sécurité et de coopération) à Ljubljana.

Réunis sous présidence slovène, les chefs de la diplomatie des pays membres de l'OSCE discutent de l'amélioration du fonctionnement interne de l’organisation et de sa capacité de réaction à des menaces nouvelles.

Au cours de la première journée de la réunion ministérielle, Jean Asselborn a mené des consultations bilatérales avec ses homologues de Serbie-Monténégro, d'Azerbaïdjan, de Géorgie, d'Arménie et du Kirghizstan. Le 6 décembre, il rencontrera le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, pour une entrevue bilatérale.

Dans son intervention devant le Conseil ministériel le 5 décembre, le chef de la délégation luxembourgeoise s'est félicité des efforts en cours pour adapter l'OSCE aux réalités du XXIe siècle, tout en rappelant que la mission de l’organisation devait «prévaloir sur toute préoccupation de gestion et de procédure». Il a averti que le débat sur la réforme ne devait pas devenir «l’activité principale qui absorbe toute notre énergie … au détriment de l’acquis de l’OSCE».

Évoquant les nombreux liens entre l'OSCE et l'Union européenne, Jean Asselborn a rappelé que les deux organisations partageaient les mêmes valeurs et les mêmes intérêts. «Que ce soit en Europe du Sud-Est, en Europe orientale ou en Asie centrale, l’OSCE est un partenaire de choix pour l’UE sur le terrain», a-t-il déclaré.

Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a particulièrement salué les efforts de la Présidence slovène pour renforcer la coopération et la collaboration de l’OSCE avec d'autres organisations multilatérales, notamment l’Union européenne, le Conseil de l’Europe, l’OTAN et les Nations unies. «La complémentarité de ces organisations me semble évidente», a-t-il affirmé.

Selon le ministre, l'OSCE «contribue déjà aujourd’hui de façon considérable à la recherche d’une solution politique, durable et stable aux conflits dits "gelés", par exemple en Moldavie, en Géorgie et au Haut-Karabakh». Par son importante présence sur le terrain, l'OSCE est également bien placée «pour contribuer au renforcement de la stabilité et de la sécurité» dans d'autres régions. Un rôle essentiel reviendra notamment à la mission de l'OSCE au Kosovo sur l'arrière-fond des négociations sur le futur statut de la province, a estimé Jean Asselborn.

L'OSCE

L'OSCE est un organisme paneuropéen de sécurité qui réunit sur un pied d'égalité 55 États d’Europe, d’Asie centrale et d’Amérique du Nord.

Reconnue en tant qu'organisation régionale au sens du chapitre VII de la Charte des Nations unies, l’OSCE est un instrument de premier recours pour l’alerte précoce, la prévention des conflits, la gestion des crises et le relèvement après un conflit dans sa région.

L’OSCE constitue un forum unique de dialogue politique sur les questions de sécurité dans ses trois dimensions (politico-militaire, humaine et économique). Les tâches qui lui ont été confiées sont multiples: encouragement à la démocratie, surveillance électorale, apaisement des conflits, lutte contre les trafics (d'êtres humains, de drogues, d'armes).

Actuellement, 17 missions de l'OSCE sont déployées sur le terrain, notamment dans les Balkans, le Caucase et l'Asie centrale. Celles-ci travaillent en étroite collaboration avec les autorités locales sur des projets relevant des trois dimensions de l'OSCE.

(communiqué par le ministère des Affaires étrangères et de l'Immigration)

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