L'Assemblée générale des Nations unies vient d'entériner à New York la réforme de son fonds humanitaire, appelé "Fonds central autorenouvelable d'urgence".
Le nouveau fonds doit permettre aux Nations unies d'agir rapidement au moment où des crises humanitaires se déclarent; il doit permettre de faire face à des demandes de financement sans attendre que des promesses de dons de la part des États membres de l'ONU se soient matérialisées. Dans le cas d'une catastrophe naturelle, par exemple, il est crucial de pouvoir déployer le maximum de moyens pendant les premières 72 heures afin de sauver des vies humaines. Le fonds pourra également intervenir pour sauver des vies dans des situations de crise dites oubliées et sévèrement sous-financées.
Les déboursements du fonds se feront sous la responsabilité du coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, Jan Egeland.
Le Luxembourg a été l'un des principaux promoteurs de cette réforme, ensemble avec la Suède et le Royaume-Uni. Ainsi, le ministre Schiltz a organisé lors du sommet des Nations unies, ensemble avec sa collègue suédoise, un événement destiné à mobiliser les acteurs humanitaires pour la mise en place de ce fonds. À cette occasion, des promesses de dons de plus de 200 millions de dollars ont pu être recueillies. Pour être pleinement opérationnel, le fonds devra disposer de 500 millions de dollars.
"Le fonds ne permettra pas d'éviter toutes les crises humanitaires, mais il constitue un outil supplémentaire à la disposition des différents acteurs pour limiter l'impact et les conséquences de telles crises" a déclaré le ministre Schiltz à la suite de l'adoption de la décision. "Cette décision est une bonne décision. Une bonne décision surtout dans l'intérêt de ceux qui seront exposés au drame d'une crise humanitaire demain. Une bonne décision aussi pour les acteurs humanitaires. Une bonne décision enfin pour la communauté internationale qui démontre qu'elle est capable d'aller de l'avant" a rajouté le ministre.
Le fonds devrait être pleinement opérationnel au cours du premier semestre 2006.
(communiqué par le ministère des Affaires étrangères / Direction de la Coopération et de l'Action humanitaire)