Les 120 étudiants en première année de BTS (Brevet de technicien supérieur) qui ont suivi l’intervention du ministre n’ont pas hésité à intervenir et à poser leurs questions, initiant ainsi un intéressant débat.
Le ministre a brossé un portrait de la situation actuelle de l’économie luxembourgeoise, insistant sur le fait qu’elle ait toujours été très ouverte: Que se soit la sidérurgie qui s’est développée par des exportations, que ce soit la place financière et les fonds d’investissements qui font du Luxembourg le 2e investisseur en Russie, que ce soit l’histoire de RTL ou aujourd’hui l’essor de l’e-commerce, "il a toujours fallu aller au-delà des frontières!". Il a également évoqué les trois grands chantiers actuels du gouvernement que sont le budget, l’emploi et la compétitivité.
Jeannot Krecké a expliqué pourquoi la compétitivité du Grand-Duché est devenue aussi importante à tous les niveaux: que ce soit pour les commerces qui sont en compétition avec ceux de la Grande Région, que ce soit pour l’industrie qui exporte en Union européenne (85% des exports se font vers l’UE) ou encore pour celle qui est un acteur sur le marché mondial.
Il a exploré différentes pistes qui permettraient de rendre le Luxembourg plus compétitif. Il a ainsi plaidé pour une culture de l’esprit d’entreprise plus développée. Répondant à la remarque d’un étudiant comme quoi c’était "la paperasserie" qui décourageait probablement un certain nombre de jeunes de créer une entreprise, le ministre n’a que pu lui donner raison: "Chaque démarche, chaque exigence administrative a certainement, isolément, de bonnes raisons d’exister, mais c’est la somme de tout cela qui n’a plus de sens ! Il faut soigner les chemins administratifs courts et développer l’e-government, domaine dans lequel nous sommes encore sous-développés".
Il a encore abordé des thèmes comme les coûts salariaux, les prix et la sécurité d’approvisionnement énergétique, la fiscalité, l’innovation et la recherche ou encore l’inflation. Les étudiants ayant étudié les phénomènes d’inflation, Jeannot Krecké s’est attardé sur les mesures susceptibles de la maîtriser. Il a inévitablement dû aborder le sujet de l’indexation des salaires, expliquant les effets d’auto-allumage.
Pour conclure, Jeannot Krecké a encore rappelé que l’économie luxembourgeoise n’était pas en crise, mais, qu’ "il est plus facile de changer les voiles quand il fait encore beau que de le faire en pleine tempête".
(communiqué par le ministère de l’Économie et du Commerce extérieur)