La visite de Jeannot Krecké en Inde

Le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, a effectué une visite en Inde du 28 au 29 mars 2006. L’objectif de ce déplacement consistait principalement dans la consolidation des contacts politiques noués à l’occasion de la mission économique qu’il y avait conduite en mars 2005.

Le sujet central de la visite du ministre était le relancement des négociations d’un accord de non double imposition entre le Grand-Duché et l’Inde, récemment mis en question dans la presse indienne. Lors d’une entrevue de Jeannot Krecké avec le ministre des Finances, P. Chidambaram, les deux hommes ont convenu de mener rapidement un second tour de négociations qui devrait permettre de lever les derniers obstacles d’ici deux mois. Cette rencontre a permis de débloquer la situation et d’être optimiste en vue de la signature de cet accord des plus importants pour l’économie luxembourgeoise avant la fin de l’année.

Lors d’une réunion avec le ministre du Commerce et de l’Industrie, Kamal Nath, les deux ministres se sont réjouis de l’avancer des négociations. En effet, la conclusion de l’accord de non double imposition contribuera à améliorer le cadre légal des échanges économiques entre les deux pays, favorisant ainsi aussi bien le commerce bilatéral que les flux d’investissements. Suite aux interrogations du ministre indien, Jeannot Krecké a également fourni des informations au sujet de la proposition d’OPA de Mittal Steel sur Arcelor, sujet très présent dans la presse indienne. En effet, il y avait beaucoup d’a priori et de malentendus à écarter. Ainsi, il y a quelques semaines, on pouvait lire dans la presse indienne que la loi sur les OPA était une loi ad hoc pour contrer l’OPA de Mittal Steel. Le ministre a ainsi expliqué que, en tant qu’actionnaire, le Luxembourg connaissait la capacité de création de valeur d’Arcelor et croyait en son plan industriel; que, en tant que partie prenante ayant des milliers d’emplois à protéger sur son territoire et pays hôte du siège d’Arcelor, le Luxembourg avait également des intérêts évidents à défendre; que, enfin, en tant qu’État de droit et économie ouverte, le Luxembourg ne pouvait certainement pas se permettre de jouer sa réputation en faisant une loi sur mesure pour bloquer une transaction particulière et qui risquait de pénaliser d’autres entreprises dans le futur. Après ces explications, Kamal Nath a convenu de la légitimité du Luxembourg à s’exprimer en tant qu’actionnaire et s’est montré rassuré de voir que le gouvernement du Grand-Duché ne mettait pas en place des mesures protectionnistes. Kamal Nath a également rappelé que les soucis du gouvernement indien n’étaient pas dus au lieu de naissance de Lakshmi Mittal mais à la montée remarquable de tendances protectionnistes en Europe et aux États-Unis, qui risquaient de se répercuter sur les relations économiques avec l’Inde.

Jeannot Krecké a également rencontré le secrétaire général de la Fédération Indienne des Chambres de commerce et d’industrie (FICCI), Dr Amit Mitra, afin de discuter du potentiel de coopération entre les économies luxembourgeoises et indiennes. Ils ont décidé d’organiser régulièrement des missions économiques luxembourgeoises en Inde en collaboration avec la FICCI. Cette collaboration vise à soutenir les délégations d’entreprises luxembourgeoises afin de les familiariser davantage avec les opportunités d’affaires dans ce marché de plus d’un milliard de personnes. Avant de repartir, le ministre a rencontré un investisseur indien qui souhaite installer une entreprise du domaine de la technologie médicale à Luxembourg.

(communiqué par le ministère de l’Économie et du Commerce extérieur)

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