Le ministre de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, François Biltgen, et le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, ont assisté au Conseil Compétitivité Informel, le 20 et 22 avril 2006 à Graz.
Le 20 avril 2006 le Conseil a débuté par un premier échange de vues avec le rapporteur du septième programme cadre de recherche au Parlement européen, Monsieur Buzek, ancien premier ministre polonais.
Le 21 avril 2006 les ministres de la Recherche ont procédé à un échange de vues sur le budget rectifié du septième programme cadre de recherche et sur les budgets relatifs aux quatre programmes spécifiques majeurs mettant en œuvre le septième programme cadre tels que proposés par la Commission européenne.
Le programme Coopération stimulera la collaboration entre l'industrie et le monde universitaire à travers l'Europe en vue de mieux positionner l'Europe dans les secteurs clés de la technologie. Le programme Idées, mis en œuvre par le biais d'un nouvel organe à savoir le Conseil européen de la recherche, soutiendra la recherche exploratoire sur la seule base de l'excellence scientifique. Pour sa part le programme Personnel apportera un soutien significatif à la mobilité et à l’évolution de la carrière des chercheurs, à la fois en Europe et dans le monde. Le programme Capacités, quant à lui, contribuera au développement des capacités dont l'Europe a besoin pour devenir une société de la connaissance prospère et comprendra pour la première fois un soutien aux établissements de recherche à grande échelle au niveau européen.
Basé sur l’accord du Conseil européen de décembre 2005 concernant les perspectives financières 2007 – 2013 la Commission européenne propose pour le septième programme cadre un budget total de 54,5 milliards d’euros en prix courant.
Le montant global a été accueilli favorablement par les ministres de la Recherche. Considérant les intérêts et le potentiel de participation des acteurs luxembourgeois, François Biltgen a néanmoins proposé dans son intervention, d’augmenter à l’intérieur de l’enveloppe globale le budget réservé au programme spécifique Coopération, notamment quant aux volets Technologies de l’Information, Nanotechnologies et Matériaux et Transport, domaines dans lesquels l’Europe accuse un retard particulier par rapport aux États-Unis et dans lesquels les acteurs luxembourgeois excellent
La deuxième partie de ce Conseil a réuni les ministres de l’Économie qui ont discuté comment renforcer la compétitivité des entreprises européennes face à la globalisation. Les échanges avec les commissaires Günther Verheugen et Nelly Kroes se sont focalisés sur la stimulation de l’innovation, sur les aides d’État en matière de recherche et développement et la mise en commun d’entreprises pour des projets de recherche et d’innovation communs.
Dans son intervention, Jeannot Krecké a présenté les expériences positives du Luxembourg dans l’organisation de tels groupements d’entreprises. Il a mis en avant les interactions entre les grandes entreprises et les PME lorsque de nouvelles idées innovantes sont développées. Si les aides pour les PME restent indispensables, il ne faut pas non plus négliger les besoins des grandes entreprises. Le ministre a finalement attiré l’attention de la Commission européenne sur la situation parfois spécifique d’un petit pays où la masse critique pour former des centres de compétences est plus difficile à atteindre.
Le Conseil informel clôturera ses travaux le samedi 22 avril sur le sujet de la proposition de directive sur les services dans le marché intérieur. En présence d’une délégation du Parlement européen, les ministres écouteront la présentation par la Commission européenne de sa proposition modifiée, publiée le 4 avril 2006 suite au vote en première lecture du Parlement.
(communiqué par le ministère de l’Économie et du Commerce extérieur)