Jean-Claude Juncker à la réunion des ministres des Finances du G7 et aux réunions de printemps du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Washington

Le Premier ministre, ministre des Finances, Jean-Claude Juncker a participé en sa qualité de président de l’Eurogroupe à la réunion des ministres des Finances du G7 ainsi qu’aux réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale qui se sont tenues du 21 au 23 avril 2006 à Washington. Jean-Claude Juncker y a rapporté l’analyse de l’Eurogroupe sur la situation économique en zone Euro ainsi que sur les perspectives économiques dans les mois à venir.

S’exprimant devant la presse dans le cadre d’une conférence de presse conjointe avec le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet et le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Joaquìn Almunia, Jean-Claude Juncker a affirmé que tous les analystes des différentes institutions financières, récemment encore ceux du Fonds monétaire international, s’accordaient à dire que la croissance mondiale resterait robuste en 2006 et que la zone Euro devrait pouvoir s’approcher de sa croissance potentielle au cours de cette année. L’optimisme de l’Eurogroupe est d’autant plus grand que "les indicateurs de confiance pointent clairement dans la bonne direction au point d’atteindre des niveaux non observés depuis plusieurs années". Le président de l’Eurogroupe s’est d’ailleurs dit confiant que "cette dynamique pourra être préservée et ne manquera pas d’avoir des effets bénéfiques sur la demande intérieure".

Le président Juncker a toutefois relevé que des risques subsisteraient pour la croissance. Ces risques seraient essentiellement liés "aux prix élevés et volatiles du pétrole" d’où l’engagement des pays membres de la zone Euro de moderniser leurs politiques de l’énergie "afin d’assurer la sécurité de l’approvisionnement, tout en veillant à garantir la compétitivité des économies européennes et la durabilité environnementale".

Le Premier ministre a également rappelé la décision du Conseil européen de mars 2006 de créer un véritable marché intérieur de l’énergie et de "faire de l’approche commune en matière d’approvisionnement énergétique une vraie dimension de la politique extérieure de l’Union européenne". "Il n’y a pas de vraie diplomatie qui ne tienne compte de la dimension énergétique" a dit le chef du gouvernement luxembourgeois.

En marge des réunions du G7 du FMI et de la Banque mondiale, le Premier ministre fut l’invité de l’Institut européen à Washington où il prononça un discours sur les implications internationales de la création de l’Euro et la situation économique actuelle. Selon Jean-Claude Juncker, la création de l’Euro, il y a 7 ans, a été une contribution énorme à la stabilité financière et monétaire internationale qui a non seulement protégé les pays membres de la zone Euro des risques liés à la volatilité des taux de change, mais également l’Europe entière et au-delà l’économie internationale de chocs économiques ou encore politiques, comme les attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Parmi les autres avantages liés à l’introduction de l’Euro, Jean-Claude Juncker a notamment cité une inflation maîtrisée et des taux d’intérêts historiquement bas.

Concernant l’élargissement de la zone Euro, le président de l’Eurogroupe a répété que les futures adhésions ne pourront se faire que sur la base du respect des critères de convergence et de la durabilité des performances financières et budgétaires des candidats à l’adhésion. "Nous, les ministres des Finances de la zone Euro, ont convenu que les critères de convergence seront interprétés comme ils le furent dans le passé, c’est-à-dire d’une façon stricte mais équitable. Nous avons également convenu que d’un point de vue purement économique, le respect technique des critères chiffrés ne peut être considéré comme condition suffisante pour l’adhésion à la zone Euro, mais que l’accent devra être mis sur la durabilité des performances de convergence, ce qui constitue d’ailleurs le seul moyen apte à garantir un traitement équitable de tous les candidats actuels et futurs à l’adhésion à la zone Euro."

Conscient du rôle important tenu par la zone Euro sur l’échiquier financier international, Jean-Claude Juncker a enfin souligné l’engagement de la zone de respecter ses obligations en matière de redressement des déséquilibres globaux, notamment en poursuivant les réformes structurelles dans les différents États membres. Le président de l’Eurogroupe a toutefois appelé de ses vœux que cet engagement puisse être partagé par tous les partenaires, les États-Unis pour ce qui de la réduction de leur double déficit commercial et budgétaire et les pays asiatiques, notamment la Chine, pour ce qui est d’une plus grande flexibilité de leurs politiques monétaires.

(communiqué par le Service information et presse du gouvernement)

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