Jean-Claude Juncker et Jeannot Krecké aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil "Affaires économiques et financières"

Le Premier ministre, ministre des Finances, Jean-Claude Juncker a présidé, jeudi, 4 mai 2006, la réunion de l’Eurogroupe à Bruxelles. Le ministre de l’Économie et du Commerce extérieur Jeannot Krecké y a représenté le gouvernement luxembourgeois.

Eurogroupe

Les ministres des Finances des douze pays membres de la zone Euro ont eu des discussions sur le différentiel de croissance entre les différents pays.

S’exprimant devant la presse à l’issue de la réunion, le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker a conclu "qu’il n’y avait pas de raison d’inquiétude, sauf si ce différentiel devrait s’accroître davantage et perdurer".

Les ministres ont ainsi décidé de rester attentifs à la situation, "parce que nous n’ignorons pas la persistance de ces différentiels de croissance, notamment s’ils sont dus à des différentiels trop élevés de compétitivité et risquent de ce fait de nous poser un certain nombre de problèmes". Le président Juncker a souligné dans ce contexte que la poursuite de l’assainissement budgétaire dans les différents États membres, accompagné de réformes structurelles, restent d’une importance capitale.

Pour ce qui est des politiques salariales, les ministres ont répété que l’accroissement de la masse salariale ne devrait pas aller au-delà du gain de productivité dans les États membres.

L’Eurogroupe est convenu de se doter d’indicateurs communs en ce qui concerne les termes de change et les prix pétroliers servant de base de calcul dans les procédures budgétaires nationales. Le président Jean-Claude Juncker et le commissaire aux Affaires économiques et monétaires Joaquìn Almunia ont été mandaté de proposer ces indicateurs communs dans un avenir proche.

Concernant les prix du pétrole, que l’Eurogroupe définit comme le principal risque pour la croissance économique en Europe, les ministres ont rappelé leurs conclusions de la réunion informelle de Manchester en septembre 2005 en répétant que "des ajustements fiscaux qui pourraient être opérés dans différents États membres ne devraient pas se traduire par des effets de distorsion du marché intérieur".

Les ministres ont également souligné la nécessité de donner plus de transparence aux marchés du pétrole, notamment en ce qui concerne la publication des chiffres exacts concernant les stocks pétroliers. À cet effet, le président de l’Eurogroupe a annoncé que les Européens "devrait être à même, d’ici quelques mois, d’influencer les prix du pétrole par la publication des données concernant les réserves pétrolières de l’Union européenne".

Jean-Claude Juncker a finalement annoncé que l’Eurogroupe avait commencé une réflexion sur l’éventualité d’une taxation des profits des compagnies pétrolières qui, selon lui, "sont les vrais gagnants de la flambée des prix du pétrole".

Conseil "Affaires économiques et financières"

Les ministres des Finances des 25 États membres de l’Union européenne se sont réunis vendredi, 5 mai 2006.

Ils ont préparé la contribution du Conseil "Affaires économiques et financières" au Conseil européen des 15 et 16 juin 2006, notamment en ce qui concerne les aspects économiques et financiers de la stratégie européenne pour le développement durable.

Le Conseil a écouté la première présentation du budget de l’Union européenne pour 2007 par la Commission européenne et a eu un échange de vues sur le cadre de contrôle budgétaire.

Les ministres ont adopté des conclusions sur le cadre réglementaire de fusions et d’acquisitions transfrontalières dans le secteur des services financiers, sur la surveillance financière et sur un papier de la Commission européenne sur la politique dans le domaine des services financiers pour la période 2005 à 2010.

Le Conseil a en outre eu un échange de vues sur des propositions concernant le lieu de paiement de la TVA pour certains services ainsi qu’une simplification des modalités de paiement de TVA pour les entreprises actives dans le commerce transfrontalier. Le Conseil n’a pas pu s’entendre sur une position commune dans ce dossier, notamment en raison de l’opposition du Luxembourg qui estime que le maintien du principe du pays d’origine dans ce domaine possède des avantages manifestes en termes de simplicité et de transparence.

(communiqué par le Service information et presse du gouvernement)

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