Jean Asselborn au Comité des ministres du Conseil de l'Europe à Strasbourg

Le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l'Immigration, Jean Asselborn, était à Strasbourg les 18 et 19 mai 2006 pour participer à la session du Comité des ministres des Affaires étrangères des 46 États membres du Conseil de l’Europe.

À l’invitation du secrétaire général de l’organisation, Terry Davis, les ministres se sont réunis dans la soirée du jeudi 18 mai avec Martti Ahtisaari, l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le processus relatif au statut futur du Kosovo.

Le vendredi 19 mai, les chefs de la diplomatie ont discuté de deux grandes priorités politiques de l’organisation: la consolidation du système de protection des droits de l’homme du Conseil de l’Europe et le renforcement de la coopération entre le Conseil de l’Europe et l’Union européenne.

Les ministres ont également fait le point sur d’autres priorités majeures découlant du troisième sommet du Conseil de l’Europe, qui s'est tenu il y a un an à Varsovie, notamment le renforcement de l’action du Conseil de l’Europe en faveur de la démocratie et de la bonne gouvernance, l’action du Conseil pour le développement du dialogue interculturel et le processus de réforme interne de l’organisation.

Dans son intervention devant le Comité des ministres, Jean Asselborn a mis en exergue la "responsabilité nationale et collective" des pays membres du Conseil de l'Europe à l'égard du bon fonctionnement de son système de protection des droits de l'homme.

Parlant des réformes engagées pour garantir l'efficacité permanente de la Convention européenne des droits de l'homme, le ministre a souligné qu'il ne pourrait être durablement remédié à la surcharge de la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg sans que les justices nationales gagnent en efficacité. "La Cour a une fonction de gardienne de la Convention et non pas une vocation de justice de substitution aux déficiences de nos systèmes juridiques nationaux", a-t-il déclaré.

Au sujet des relations du Conseil de l'Europe avec l'Union européenne, le chef de la diplomatie luxembourgeoise s'est félicité que le rapport du Premier ministre Jean-Claude Juncker sur cette question ait réussi à porter le débat à un niveau politique. "Une réflexion politique commune à l'Union européenne et au Conseil de l'Europe ne peut qu'être bénéfique au développement de nos relations et à la réalisation de notre ambition commune", a-t-il estimé.

Le chef de la délégation luxembourgeoise a également rappelé qu'un tiers des populations des pays membres du Conseil de l'Europe vivait dans des régions frontalières. Dans ce contexte, il a plaidé pour la création d'un centre spécifiquement dédié aux questions de la coopération interrégionale et transfrontalière.

Finalement, le ministre s'est déclaré "profondément préoccupé" par la dégradation de la situation des droits de l'homme et des libertés fondamentales en Biélorussie. Rappelant les atteintes aux normes électorales internationales et la répression à l'égard de la société civile et l'opposition démocratique constatés dans le pays, le ministre a lancé un appel aux autorités biélorusses de "s'engager pleinement dans un processus de réformes démocratiques".

En marge de la session du Comité des ministres, le ministre Asselborn a par ailleurs eu l'occasion de rencontrer le commissaire aux droits de l'homme du Conseil d'Europe, Thomas Hammarberg, pour un échange de vues sur ses activités dans le domaine de la promotion des droits de l'homme.

(communiqué par le ministère des Affaires étrangères et de l'Immigration)

Dernière mise à jour