Jean Asselborn à la première session du Conseil des droits de l'Homme à Genève

Le 19 juin 2006, le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, Jean Asselborn, a participé à Genève à la première session du Conseil des droits de l'Homme.

Le principe de la création du Conseil des droits de l'Homme, qui remplace la Commission des droits de l'Homme, a été décidé au Sommet des Nations unies en septembre 2005. La réforme vise à renforcer la légitimité, l'efficacité et la crédibilité du système international de promotion et de protection des droits de l'Homme.

Dans son intervention devant le Conseil, Jean Asselborn a qualifié l'inauguration des travaux de la nouvelle institution comme "étape majeure" sur le chemin vers la promotion universelle des droits de l’Homme, qui doit nous "permettre de mieux promouvoir et de mieux défendre les droits de l'Homme partout dans le monde".

Le ministre a plaidé pour l’établissement d’un "dialogue régulier et ouvert" entre le Conseil et le Haut Commissaire aux droits de l’Homme, estimant que les informations et les évaluations du Haut Commissaire "constitueront une contribution importante pour les travaux du Conseil". Dans ce contexte, le ministre a annoncé une hausse de la contribution luxembourgeoise au bureau du Haut Commissaire.

Malgré les progrès accomplis, le Vice-Premier ministre a toutefois estimé que trop de discriminations subsistaient à l’égard des femmes, des minorités, des enfants et des personnes handicapées. "Les traditions et les cultures ne sauraient justifier ces discriminations. Il faut œuvrer à leur élimination par la promotion et l’application effective de toutes les Conventions internationales pertinentes", a-t-il lancé.

Abordant la question de l'impunité des violations des droits de l'Homme, le ministre a insisté sur la ratification universelle du statut de la Cour pénale internationale, qu'il considère comme "un instrument exemplaire et stratégique pour repousser les frontières du non-droit et pour faire respecter le droit international humanitaire".

Le ministre a par ailleurs souligné le rôle primordial de l’éducation aux droits de l’Homme, qui pourrait constituer la "clé décisive" pour promouvoir la tolérance, concilier la liberté d’expression et le respect des convictions d’autrui et lutter contre toute forme de racisme et de xénophobie.

Finalement, Jean Asselborn a rappelé que la pauvreté est devenue un défi central pour le respect des droits de l'Homme. Dans le cadre de sa politique de solidarité et de coopération au développement, le Luxembourg a réservé 0,86% de son RNB à l'aide publique au développement en 2005, a-t-il déclaré.

(communiqué par le ministère des Affaires étrangères et de l'Immigration)

Dernière mise à jour