En date du 5 juillet 2006, le ministre du Travail et de l'Emploi, François Biltgen a présenté les statistiques relatives au chômage des jeunes (âgés de moins de 26 ans) soumises au Comité de conjoncture le 28 juin 2006, avec un accent particulier sur les qualifications et les compétences, ceci en présence des représentants du ministère du Travail et de l’Emploi (MTE), de l’Administration de l’emploi (ADEM) et du Centre de documentation et d'information sur les études supérieures (CEDIES).
François Biltgen constate que 2.117 jeunes demandeurs d’emploi étaient inscrits à l’ADEM fin février 2006, représentant ainsi +/- 21% du total des 10.089 demandeurs enregistrés.
Le ministre souligne, d’une part, que 65% des jeunes demandeurs d’emplois inscrits (1.369) ont poursuivi un type d’enseignement technique, notamment "l’ Enseignement secondaire technique (EST)" et d’autre part, que 68% jeunes demandeurs d’emploi inscrits (1.444) ont effectué leur dernière année scolaire au Luxembourg, les autres demandeurs ayant donc accompli leurs études à l’étranger.
Parmi les jeunes demandeurs d’emploi, un contingent considérable sont enregistrés à l’ADEM après avoir passé leur dernière année d’études à un niveau de formation moyen (992 jeunes, +/- 47 %) mais ceci sans n’avoir obtenu un diplôme de fin d’études. Dans le régime d’enseignement technique, seulement 143 jeunes demandeurs inscrits sur 933 ont passé avec succès la dernière année d’études, alors que dans l’enseignement secondaire classique, 40 jeunes sur 59 sont détenteurs d’un diplôme final.
François Biltgen encourage les jeunes à terminer leurs études par un titre final, alors qu’il reste est primordial qu’ils n’abandonnent pas leur parcours scolaire ou leur formation avant de n’avoir obtenu un diplôme de fin d’études. Un diplôme qualifiant permet toujours le mieux de donner aux jeunes des chances certaines d’intégration sur le marché de travail.
Le ministre précise par ailleurs qu’il est normal, d’un côté, que les jeunes optent pour une formation selon leurs affinités et leurs compétences. Cependant, d’un autre côté, les chiffres indiquent que certaines filières techniques présentent désormais un risque de chômage accru. Tel est surtout le cas pour les secteurs de la vente, du commerce et des professions administratives, même pour les titulaires de CATP, tout comme pour le technicien des professions administratives, professions qui affichent un nombre trop élevé de jeunes demandeurs d’emploi inscrits, montrant que les débouchés s’y amenuisent.
Cependant, des places d’apprentissage sont disponibles dans les secteurs de la construction et de l’habitat, de l’HORECA et de l’industrie.
Pareillement, certaines formations universitaires débouchent sur un nombre de professions très limité, donc d’emplois très peu nombreux au Luxembourg. Si le chômage des universitaires en général n’est pas un problème au Luxembourg, il convient cependant d’adopter une approche réaliste dans le choix d’une carrière professionnelle.
François Biltgen insiste pour que les jeunes qui, pour des raisons quelconques, décident d’abandonner leur formation, s’inscrivent immédiatement auprès des services de l’ADEM et qu’ils n’attendent pas la rentrée en septembre lorsque les demandes d’emploi affluent. Les jeunes sont en outre encouragés à profiter des vacances scolaires pour effectuer des stages afin de faire connaissance avec les employeurs et les différentes professions.
Finalement, le ministre invite les jeunes qui hésitent dans leur choix de formation ou d’orientation professionnelle de se renseigner auprès des services d’orientation professionnelle de l’Adem (Beruffsinformatiouns-Zentrum (BiZ) ou Centre d'Information professionnelle - www.adem.public.lu/demandeur/orientation/biz/index.html), ainsi qu’auprès du Centre de documentation et d’information sur l’enseignement supérieur (CEDIES - www.cedies.public.lu).
(communiqué par le ministère du Travail et de l'Emploi)