Nicolas Schmit en visite de travail à Rome, les 4 et 5 juillet 2006

Les 4 et 5 juillet 2006, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l’Immigration, Nicolas Schmit, a effectué une visite de travail à Rome. Lors de cette visite, le ministre délégué a notamment été reçu par le ministre de l’Intérieur, Giuliano Amato, la ministre en charge du Commerce international et des affaires européennes, Emma Bonino, et le président de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des députés, Umberto Ranieri.

L’entretien avec le président de la Commission des affaires étrangères de la Chambre des députés, Umberto Ranieri, a essentiellement porté sur l’avenir du traité constitutionnel et la poursuite de la période de réflexion à cet égard. Lors de leur entretien, le ministre délégué et M. Ranieri ont évoqué le rôle important revenant aux parlements nationaux dans le cadre de la période de réflexion, en particulier dans les pays ayant accompli le processus de ratification. M. Schmit a encouragé des contacts directs à ce sujet entre le parlement italien et la Chambre des députés à Luxembourg.

La réunion de travail avec la ministre en charge du Commerce international et des affaires européennes, Emma Bonino, s’est concentrée sur l’état des négociations commerciales à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et les questions institutionnelles relatives à l’avenir de l’Europe. Les deux ministres sont convenus que la question de la ratification du traité constitutionnel restera pleinement d’actualité sous Présidence finlandaise, dans la mesure où la phase de réflexion, prolongée par le Conseil européen des 15 et 16 juin derniers, doit être utilisée pour faire avancer les politiques européennes dans plusieurs domaines fondamentaux, tels que par exemple la politique énergétique ou la politique d’immigration. Les deux ministres ont également évoqué la question de la préparation d’une solution politique au problème créé par les échecs référendaires en France et aux Pays-Bas. À ce titre, les ministres ont constaté qu’il était important qu’en juin 2007, sous Présidence allemande, une orientation claire puisse être agréée, étant donné que l’objectif de parvenir à un accord sous Présidence française en 2008 est essentiel, compte-tenu des élections européennes de 2009.

Lors de leur entretien, Mme Bonino et M. Schmit sont tombés d’accord que le Luxembourg et l’Italie devront veiller à préserver la substance de la Constitution et travailler étroitement avec les pays n’ayant pas encore ratifié le texte. Les deux ministres ont jugé qu’il pouvait également être utile que les pays qui ont achevé la procédure de ratification avec succès se concertent sur leurs intérêts communs et les prochaines étapes à entreprendre au cours de la Présidence finlandaise.

Les deux ministres ont procédé à un échange de vues sur les difficultés persistantes dans les négociations commerciales à l’OMC. Lors de leur entretien, Mme Bonino et M. Schmit ont évoqué les risques d’un échec pour le système commercial multilatéral ainsi que la nécessité pour l’Union européenne d’aborder cette phase cruciale des négociations de manière cohérente et unie de façon à pouvoir œuvrer à un compromis équilibré.

Le ministre délégué a également été reçu par le ministre de l’Intérieur. M. Amato a été l’un des deux vice-présidents de la Convention européenne qui a élaboré la projet de traité constitutionnel et dont M. Schmit a été un membre suppléant. Dans ce contexte, M. Amato a relevé qu’il était exclu que le gouvernement italien puisse accepter que la période de réflexion échoue et débouche sur la finalisation d’un nouveau "petit traité" dont l’objectif se limiterait à réviser le traité de Nice actuel. M. Amato s’est ainsi déclaré personnellement d’accord avec la possibilité de prévoir certains ajustements, tout en soulignant que l’essentiel du texte actuel, en particulier la Charte des droits fondamentaux, soit préservé. Les deux ministres sont convenus d’encourager la future Présidence allemande à préparer des orientations claires en juin 2007.

Les deux ministres ont procédé à un échange de vues approfondi sur tous les aspects relatifs à l’immigration. L’Italie est le pays qui connait le plus grand afflux d’immigrés clandestin en Europe. Les deux hommes ont relevé l’importance de la solidarité européenne dans ce contexte et en particulier en ce qui concerne les contrôles aux frontières extérieures, la réadmission et le rapatriement, ainsi que la politique d’aide au développement avec les pays d’origine. Les ministres ont également évoqué la conférence euro africaine sur l’immigration et le développement. Dans ce contexte, M Amato a notamment souligné que, en ce qui concerne l’Italie, la Lybie est considérée comme le principal pays de transit et encouragé à poursuivre activement la coopération avec ce pays, décidé sous Présidence luxembourgeoise en 2005, afin de parvenir mieux contrôler les flux d’immigrés clandestins et de lutter contre les réseaux de passeurs.

(communiqué par le ministère des Affaires étrangères et à l’Immigration)

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