Première discussion sur la réforme de l'organisation commune du marché du vin

Le Conseil de l’Union européenne des ministres de l’Agriculture et de la Pêche s'est réuni à Bruxelles le 18 juillet 2006. Le gouvernement y a été représenté par Fernand Boden, ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural.

Après la présentation du programme semestriel par la Présidence finlandaise, les ministres de l’Agriculture ont procédé à une première discussion sur la réforme de l’organisation commune du marché du vin sur base d’une communication que la Commission a présentée fin juin. Cette communication propose et analyse quatre options, parmi lesquelles la Commission favorise une réforme en profondeur des mécanismes de gestion du secteur.

Dans son intervention, le ministre Fernand Boden a indiqué que l’option favorisée par la Commission comporterait certaines mesures présentant de l’intérêt dans l’objectif du rééquilibrage du marché du vin. Il a cependant souligné que d’autres aspects ne sont pas acceptables pour la viticulture luxembourgeoise.

Ainsi la gestion future des droits de plantation doit être précisée davantage. Monsieur Boden a d’ailleurs exprimé ses doutes quant à la contribution de la suppression du système des droits de plantation au renforcement de la production de qualité. Pour ce qui est du programme d’arrachage des vignes proposé par la Commission, le Luxembourg est d’avis que cette mesure ne contribuerait pas à un équilibre durable du marché et conduirait plutôt à une détérioration du paysage viticole.

Au contraire, la suppression des différentes mesures de distillation, qui ne se sont effectivement pas avérées efficaces dans la gestion des marchés, pourrait être envisagée, si d’autres instruments de gestion de crises étaient introduits, afin de contrecarrer la grande variabilité de la production viticole, due aux aléas de la nature auxquels elle doit faire face.

En ce qui concerne les pratiques œnologiques, le Luxembourg ne voit pas l’intérêt de les changer dans l’immédiat, ce qui vaut surtout pour la chaptalisation qui devrait être maintenue.

Le ministre Fernand Boden a également manifesté sa ferme opposition quant aux assemblages entre vins de pays tiers et communautaires.

Finalement il a salué les efforts de simplification dans le domaine des indications géographiques. Dans ce contexte il a insisté à ce que le lien entre les appellations et le terroir de production soit maintenu. Il a conclu que "l’assouplissement des règles d’étiquetage devra assurer comme dans le passé l’authenticité, la traçabilité et la qualité de nos produits".

Au cours de leur réunion, les ministres de l’Agriculture européens ont par ailleurs fait le point sur la situation des négociations agricoles dans le cadre du cycle de Doha de l’OMC et ont évoqué entre autres les nouvelles lignes directrices concernant les aides d’État.

(communiqué par le ministère de l'Agriculture, de la Viticulture et du Développement rural)

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