Visite du Premier ministre Jean-Claude Juncker à Berlin

Le Premier ministre Jean-Claude Juncker s’est rendu à Berlin, le 4 septembre 2006 pour des entretiens avec le Président fédéral Host Köhler, le Président du Parlement Norbert Lammert, la Chancelière fédérale Angela Merkel, le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, ainsi que le ministre des Finances Peer Steinbrück.

Jean-Claude Juncker fut également l’invité d’honneur de la conférence diplomatique allemande, qui réunit les 200 ambassadeurs, représentants permanents et chefs de mission de la diplomatie allemande. Dans son discours sur l’état actuel et les perspectives de l’Union européenne, le Premier ministre a relevé la crise de confiance qui s’est installée en Europe et qui s’est traduit par le rejet du projet constitutionnel par les électeurs français et néerlandais. Pour la Présidence allemande du Conseil de l’Union européenne au premier semestre 2007 il s’agira, selon Jean-Claude Juncker, d’écarter une fois pour toutes les "scénarios impossibles et dangereux" qui consisteraient à renégocier le Traité en entier, de le soumettre une nouvelle fois aux électeurs français et néerlandais ou encore de le modifier de manière à ce que les États ayant déjà ratifié le texte – ou s’apprêtant à le faire – n’y retrouveraient plus la substance sanctionnée par l’électeur souverain.

La préparation de la présidence allemande de l’Union européenne fut le fil rouge des entretiens du chef du gouvernement luxembourgeois, que ce soit au niveau des chefs d’État et de gouvernement avec la Chancelière Angela Merkel ou au niveau du Conseil "Affaires économiques et financières" avec le ministre des Finances Peer Steinbrück, avec lequel Jean-Claude Juncker a évoqué différentes pistes permettant d’améliorer la coordination entre le Conseil "Affaires économiques et financières" et l’Eurogroupe, présidé par M. Juncker.

Concernant la situation des finances publiques allemandes, le Premier ministre a salué les efforts du gouvernement allemand pour ramener le déficit en dessous de la barre des 3% du PIB, mais il a rappelé que l’effet positif généré par des recettes fiscales plus importantes que prévues et dû à une croissance plus forte qu’anticipée ne doit pas inciter à un relâchement des efforts de consolidation des finances publiques au niveau structurel.

Les discussions avec la Chancelière Angela Merkel et le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier ont également porté sur la situation au Proche-Orient et plus particulièrement au Liban. M. Juncker a d’ailleurs salué l’engagement de l’Allemagne dans le renforcement de la FINUL et a évoqué avec ses interlocuteurs la nécessité d’une stratégie à long terme pouvant permettre au Proche-Orient de retrouver une paix durable.

Les discussions avec le Président fédéral Horst Köhler furent essentiellement consacrées à l’état actuel de l’Union européenne, la place de l’Allemagne en Europe et aux relations transatlantiques.

En marge de la visite, le Premier ministre s’est entretenu avec le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy et a rencontré le Président du groupe parlementaire CDU/CSU au Bundestag Volker Kauder.

(communiqué par le Service information et presse du gouvernement)

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