Jean Asselborn au 14e Conseil ministériel de l'OSCE à Bruxelles

Le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, Jean Asselborn, a participé le 4 décembre 2006 aux travaux du 14 e Conseil ministériel de l'Organisation de sécurité et de coopération en Europe (OSCE), qui se réunit cette année sous présidence belge à Bruxelles.

Dans son intervention devant le Conseil, le Vice-Premier ministre a mis en exergue trois principaux défis qui se posent à l’OSCE et ses 56 États membres: rendre l’organisation plus efficace dans son fonctionnement, renforcer son acquis en matière de prévention de conflits et intensifier les efforts pour stabiliser et résoudre des conflits existants.

Rappelant que l’OSCE existe déjà depuis 12 ans en tant qu’organisation internationale, le Vice-Premier ministre a souligné le besoin de doter l’organisation d’une capacité juridique externe adéquate avant la fin 2007. L’absence de personnalité ou de capacité juridique propre présente des "inconvénients incontestables" dans les relations de l’OSCE avec d’autres acteurs, et soulève "des problèmes importants de responsabilité", a affirmé le ministre.

Parlant de l’acquis de l’OSCE en matière de prévention des conflits, le ministre a plaidé pour une compréhension « large » de ce terme qui associerait à la dimension politico-militaire aussi bien la dimension humaine et les droits de l’Homme, que la dimension économique et environnementale.

Concernant la solution des conflits existants, Jean Asselborn a estimé que certains développements récents en Géorgie, au Haut-Karabagh, en Transnistrie et en Ossétie du Sud "ne contribuent pas à trouver une solution à ces conflits ‘gelés’". Tout en saluant les efforts des émissaires de l’OSCE, le ministre a tenu à rappeler qu’il appartenait à la fin du compte aux parties concernées, "et à elles seules", de franchir "le pas décisif" dans la recherche d’une solution durable pour ces conflits.

Pour ce qui est des nouvelles responsabilités qui pourraient incomber à l’OSCE au cours des prochaines années, le ministre a particulièrement mis l’accent sur la région des Balkans occidentaux. En Bosnie-Herzégovine, l’OSCE pourrait voir son importance augmenter lorsque le Bureau du Haut-Représentant fermera ses portes l’année prochaine. Au Kosovo, l’OSCE doit se tenir prête d’assumer, en coopération avec l’Union européenne, de nouvelles responsabilités dans le cadre de la mise en œuvre des décisions sur le futur statut du Kosovo, a estimé Jean Asselborn.

La réunion ministérielle de l’OSCE a par ailleurs permis au chef de la diplomatie luxembourgeoise de mener des consultations bilatérales avec ses homologues de Moldavie, d'Azerbaïdjan, d'Arménie et du Monténégro.

(communiqué par le ministère des Affaires étrangères et de l’Immigration)

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