Le chef de la diplomatie espagnole a eu un échange de vues avec le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l’Immigration, Jean Asselborn, à l'Hôtel Saint Maximin. Les pourparlers ont essentiellement porté sur les relations bilatérales, la situation économique et politique en Espagne ainsi que sur les grands sujets d'actualité européenne et internationale.
Lors de la conférence de presse conjointe, Jean Asselborn a condamné le récent attentat à l’aéroport de Madrid, revendiqué par l’ETA, et a encouragé le gouvernement de Zapatero à poursuivre sa lutte contre le terrorisme.
Les deux ministres ont souligné l’importance de "grands chantiers" de la politique extérieure commune de l’Europe tels que le processus de Barcelone et le processus de paix au Proche Orient et ont estimé qu’il n’y aurait pas de compréhension entre l’Occident et l’Orient ni de stabilité dans la région voire au-delà sans la résolution du conflit israélo-palestinien.
Le ministre luxembourgeois a confirmé la tenue à Madrid le 26 janvier prochain d’une réunion à laquelle ont été invités les représentants des 18 Etats membres qui ont ratifié le traité constitutionnel. Une discussion sera entamée sur la meilleure manière de sortir l’Europe de l’impasse institutionnelle dans laquelle elle se trouve. Miguel Angel Moratinos Cuyaubé a notamment déclaré: "Avec la convocation de la réunion de Madrid, le Luxembourg et l’Espagne se sont engagés pour donner à l’Europe la volonté de réussite et de soutenir la présidence allemande du Conseil de l’UE dans ses efforts à établir une feuille de route claire, engagée et déterminée, permettant à la politique européenne comprise dans le traité constitutionnel de devenir une réalité". Le ministre espagnol a en même temps lancé un appel aux pays n’ayant pas encore ratifié le projet constitutionnel à "travailler ensemble afin d’identifier quelle Europe sociale, politique et forte dans le monde nous voulons".
Jean Asselborn a souligné de son côté que la réunion de Madrid, sous la présidence du ministre délégué aux Affaires étrangères Nicolas Schmit et du secrétaire d'Etat espagnol Alberto Navarro González, visait avant tout à encourager les pays qui n’ont pas ratifié le traité constitutionnel et à livrer à la Présidence allemande des outils pour la Déclaration de Berlin du 25 mars 2007.
Miguel Angel Moratinos Cuyaubé a conclu en encourageant les pays ayant ratifié le traité constitutionnel à afficher leur fierté de leur acte et a invité tous les Etats membres de l’UE à participer au débat sur le futur de l’Europe.
(communiqué par le ministère des Affaires étrangères et de l’Immigration)