Visite officielle de Jean Asselborn en République fédérative du Brésil

Le Vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères et de l‘Immigration, Jean Asselborn, s'est rendu du 29 janvier au 1 er février 2007 pour une visite officielle en République fédérative du Brésil.

Au cours du déplacement, le ministre a visité l'usine Arcelor Brasil à Monlevade, ville située à quelque 120 km de Belo Horizonte (province de Minas Gerais). Avec une production de 5 millions de tonnes de produits longs et plats par année et en sa qualité d'employeur de quelque 14.500 personnes, la filiale brésilienne d'Arcelor Mittal figure parmi les sociétés les plus importantes du pays.

Jean Asselborn s'est ensuite rendu à Brasilia pour des entrevues avec les autorités fédérales et notamment avec son homologue Celso Amorim, ministre des Affaires étrangères du Brésil.

Lors de cette rencontre, les deux ministres ont d'abord évoqué la situation politique au Brésil à peine un mois après l'investiture du président Lula pour un second mandat. Dans ce contexte, ils ont notamment relevé la volonté du nouveau gouvernement à poursuivre le travail en vue de réduire les inégalités et de viser à une plus grande cohésion sociale. Les efforts brésiliens en faveur d'une économie stable et d'une accélération de la croissance ont également été abordés.

Au niveau bilatéral, les interlocuteurs se sont dits convaincus que les relations entre le Brésil et le Luxembourg, que ce soit au niveau politique, social et culturel, devraient être renforcées. À ce titre, figurait entre autres à l'ordre du jour la visite d'État de LL.AA.RR. prévue en automne.

Les pourparlers du chef de la diplomatie luxembourgeoise avec les autorités brésiliennes ont aussi permis aux deux parties de passer en revue les relations économiques et commerciales entre le Luxembourg et le Brésil. Plusieurs entreprises luxembourgeoises, dont notamment Arcelor Mittal, Paul Wurth, Goodyear, Accumalux, Circuit Foil, Elth, sont actives sur le marché brésilien. Cargolux effectue trois vols hebdomadaires entre le Brésil et le Luxembourg.

Les deux parties ont salué l'évolution très positive que connaissent les échanges commerciaux entre le Luxembourg et le Brésil depuis quelques années, mais aussi la progression constante en la matière entre l'Union européenne et le Brésil. Avec un PIB de 946,5 milliards de dollars (2005), le Brésil constitue l’économie la plus importante de l’Amérique latine.

En ce qui concerne la politique internationale, les ministres luxembourgeois et brésilien des Affaires étrangères ont évoqué entre autre les relations entre l'Union européenne et le Mercosur, le processus d'intégration régionale en Amérique latine, les négociations du cycle de Doha et la réforme des Nations unies.

Faisant référence à l'accord d'association UE-Mercosur, le Vice-Premier ministre luxembourgeois a réaffirmé le soutien du Luxembourg, afin que soient conclues les négociations au plus tard pour le prochain Sommet UE-Amérique latine prévue à Lima en 2008.

"La présence européenne en Amérique latine doit être plus importante qu'elle ne l'est actuellement. Sur le plan économique, il importe d'accélérer le processus d'intégration entre nos deux régions", a déclaré pour sa part le ministre brésilien des Affaires étrangères lors d'un point de presse conjoint avec son homologue luxembourgeois.

Les deux ministres ont également fait le point sur le cycle de Doha. Se montrant confiant quant à une réelle chance d'aboutir à une percée des négociations dans les mois à venir, le chef de la diplomatie brésilienne a souligné néanmoins que tous les acteurs-clé de l'OMC doivent faire preuve de volonté politique à cette fin.

Concernant la réforme des Nations unies, Jean Asselborn a dit espérer que la récente création de la Commission de consolidation de la paix apportera une contribution positive dans les situations difficiles de sortie de conflit. Pour ce qui est de la réforme du Conseil de sécurité, les ministres Asselborn et Amorim ont partagé l'avis que sa future composition devrait refléter les réalités d'aujourd'hui. "Le Conseil de sécurité ne peut conserver son autorité que si les diverses sensibilités s'y sentent correctement représentées", a déclaré Jean Asselborn.

Les ministres ont toutefois souligné l'importance de ne pas limiter l'effort de réforme au seul Conseil de sécurité, le ministre des Affaires étrangères luxembourgeois relevant que l'efficacité du système onusien devait être consolidée, afin de contrer les tendances à l'unilatéralisme.

Les chefs de la diplomatie brésilienne et luxembourgeoise ont enfin passé en revue la situation au Proche et Moyen Orient ainsi qu'au Soudan. En ce qui concerne la situation préoccupante au Darfour, ils ont émis l'espoir que la force hybride de l'Union africaine et des Nations unies pourrait être déployée au plus vite.

(communiqué par le ministère des Affaires étrangères et de l'Immigration)

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