Lancement de la campagne de sensibilisation contre l'exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme le 8 mai 2007

La croissance du tourisme est souvent synonyme de croissance économique pour les destinations touristiques. Cependant, cette croissance peut parfois engendrer des effets extrêmement néfastes sur le plan socioculturel dans les destinations touristiques, en particulier l’exploitation sexuelle des enfants.

De nombreux voyageurs originaires d’Amérique du Nord, d’Europe de l’Ouest ou d’Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande) mais aussi du Japon et de Corée se rendent dans des pays en développement pour y passer des vacances ou pour y travailler. Lors de leur séjour, certains d’entre eux exploitent sexuellement des enfants, filles et garçons, (prostitution et/ou pornographie) soit parce qu’ils sont sexuellement déviants (pédophiles), soit parce que, profitant de l’anonymat que leur procure le voyage et de l’éloignement des contraintes morales et sociales de leur pays, ils passent à l’acte (touristes sexuels occasionnels).

Ces pratiques inacceptables bafouent les droits les plus fondamentaux de centaines de milliers d’enfants touchés chaque année.

Depuis le premier congrès mondial contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales organisé en 1996 à Stockholm (Suède), le gouvernement luxembourgeois s’est fermement engagé dans la lutte contre l’exploitation sexuelle des enfants, en particulier dans le tourisme. Un plan d’action national contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales a été élaboré et mis en œuvre. Il en résulte notamment l’adoption de la loi du 31 mai 1999 visant à renforcer les mesures contre la traite des êtres humains et l’exploitation sexuelle des enfants qui contient un article 5-1 spécifique aux poursuites pénales des ressortissants luxembourgeois ou des personnes résidant au Luxembourg, ayant abusé sexuellement d’enfants dans des pays tiers.

Cependant, conscient du fait que l’exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme est un phénomène en expansion, le gouvernement luxembourgeois a souhaité renforcer son dispositif de lutte contre ce fléau en élaborant en partenariat avec l’association ECPAT (End Child Prostitution and Trafficking) Luxembourg, une campagne de prévention de l’exploitation sexuelle des enfants dans le tourisme. Cette campagne, soutenue et relayée par le ministère des Classes moyennes, du Tourisme et du Logement, du Syndicat des agents de voyage (SAVL) et du Groupement des agences de voyages (GAVL), vise à responsabiliser des voyageurs en les incitant, entre autres, à diffuser le message "Non au tourisme sexuel avec des enfants" dans leur pays de destination et à dénoncer les passages à l’acte ou les situations suspectes dont ils seraient témoins sur place.

Cette campagne sera officiellement lancée par Marie-Josée Jacobs et par Victor Gillen, président d’ECPAT Luxembourg, lors d’une conférence de presse organisée au ministère de la Famille et de l’Intégration le 8 mai 2007.

(communiqué par le ministère de la Famille et de l'Intégration)

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