"Alors que les efforts des décennies à venir devront être portés avant tout sur une réduction substantielle des émissions de gaz à effet de serre pour éviter que le réchauffement global ne prenne des dimensions catastrophiques et irréversibles, nous ne pouvons pas ignorer que le changement climatique nous affecte déjà et nous devons continuer à prendre des mesures préventives pour y faire face", observe Lucien Lux, ministre de l’Environnement.
En effet, le Groupe d’experts intergouvernementaux du climat (GIEC), dans ses récents rapports, a mis en évidence que les effets du réchauffement planétaire, qui s’élève à l’heure actuelle à 0,76 °C par rapport à l’ère préindustrielle, sont observés partout au monde.
Lucien Lux précise que "sachant que l’inertie du système climatique est telle que même dans les scénarios ambitieux, supposant que l’on parviendra à réduire les émissions de CO2 à l’échelle mondiale de moitié d’ici 2050, la hausse de la température moyenne annuelle mondiale avoisinera les 2°C, il paraît évidant que nous ressentirons encore davantage les effets du changement climatique au cours des prochaines décennies. Nous devons nous y préparer dès aujourd’hui". Les scientifiques n’excluent pas, dans des scénarios moins optimistes, que la hausse de la température puisse atteindre 6,4 °C.
À côté du réchauffement général, l’on observe avant tout des changements du rythme des précipitations et une augmentation des événements météorologiques extrêmes, telles les vagues de chaleur. À la fois les systèmes physiques (fonte des glaciers, hausse du niveau des mers), les systèmes naturels (changement de la répartition spatiale des espèces animales et végétales), et les systèmes anthropiques (conséquences pour l’agriculture et la sylviculture, effets sur la santé, etc.) seront affectés.
"De nombreuses études ont montré que prévenir le changement climatique, respectivement prendre des mesures préventives pour se protéger contre les effets déjà en cours, revient à terme beaucoup moins cher que de réparer les dommages causés par changement climatique", ajoute le ministre de l’Environnement. Les efforts d’adaptation au changement climatique sont constitués d’une vaste panoplie de mesures, dont entre autres une gestion plus rationnelle des ressources en eau, l’édification de digues et de murs de protection contre les crues, le choix d’essences forestières plus adaptées aux conditions météorologiques changeantes et moins vulnérables aux tempêtes tout comme aux attaques de certains insectes, etc.
Le livre vert publié par la Commission, qui lance un vaste débat de consultation en la matière - la Commission mettra en place un site Internet à cet effet -, identifie un certain nombre de domaines où une action coordonnée au niveau communautaire s’impose. Tel est le cas des secteurs de l’agriculture, de la gestion de l’eau et de la biodiversité notamment, pour lesquels il conviendra d’intégrer les objectifs d’adaptation au changement climatique dans les politiques sectorielles.
La solidarité avec les pays en voie de développement, souvent les plus vulnérables aux effets du changement climatique, revêt aussi une importance capitale.
(communiqué par le ministère de l’Environnement)