Sécurité et gestion du trafic ferroviaire

Début 2006, l’Union européenne a décidé de promouvoir un nouveau système interopérable de sécurité et de gestion du trafic ferroviaire (ERTMS – European Rail Traffic Management System) sur six corridors de fret transeuropéens.

L’un de ces corridors concerne le double axe Antwerpen – Basel (648 km) et Antwerpen – Lyon (792 km).

La position de ce corridor est stratégique sur le plan européen puisqu’il relie l’un des plus grands ports de l’Europe occidentale à d’importants pôles industriels ainsi qu’à de vastes zones de marché et qu’il est connecté à d’autres corridors transeuropéens.

Moyennant la concrétisation de nombreuses mesures complémentaires d’accompagnement déjà programmées:

  • des réductions substantielles de temps de parcours sont planifiées à l’horizon 2020: gain de 2 heures et demie sur la branche Antwerpen – Basel et de 2 heures sur la branche Antwerpen – Lyon;
  • des accroissements notables de la sécurité et de la fiabilité des circulations ainsi que de la qualité des services offerts sont également attendues.

Le potentiel de croissance escompté du trafic, qui s’écoulera en toute sécurité, s’élève à 60 % à l’horizon 2020. Les avantages socio-économiques sont estimés à 140 millions d’euros par an à partir de cette date.

Toutes les améliorations prévues seront mises à fruit au fur et à mesure de leur réalisation.

Le 9 juin 2006, les ministres chargés des transports ferroviaires de la Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, de la France et de la Suisse ont pris des engagements fermes afin de soutenir la réalisation de ce projet.

Dans ce contexte, ils ont également apprécié l’initiative prise le 16 mars 2007 par les gestionnaires de l’infrastructure belge (Infrabel), luxembourgeois (CFL) et français (RFF) en vue de se réunir au sein d’un Groupement européen d’intérêt économique (GEIE). Une telle initiative renforce indubitablement l’unité de vue qui existe entre tous les partenaires concernés par le projet.

L’Union européenne a décidé de soutenir financièrement (à concurrence de maximum 50 %) les investissements nécessaires à la mise en place de ce nouveau système de sécurité et de gestion du trafic ferroviaire, ceci tant en ce qui concerne l’équipement de l’infrastructure qu’en ce qui concerne l’équipement à embarquer sur les matériels roulants des entreprises ferroviaires opérant sur le corridor.

Conformément aux attentes de l’Union européenne, le GEIE a élaboré une demande commune globale de soutien financier pour l’ensemble du corridor portant sur un montant de 223,1 millions d’euros qui, dans le respect des engagements ministériels du 9 juin 2006, a été fermement soutenue par les Administrations belge, luxembourgeoise et française.

La demande a été introduite officiellement le 12 juillet 2007 auprès de la Commission européenne.

Cette démarche commune est innovante; elle constitue un acte majeur en vue de la mise en place d’un espace ferroviaire européen intégré combinant le souci de garantir un très haut niveau de sécurité et la recherche de l’amélioration de la compétitivité du rail.

(communiqué par le ministère des Transports)

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