21 septembre 2007: Journée mondiale de la maladie d'Alzheimer

La Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer est une journée de mobilisation internationale pour améliorer la vie des personnes malades et de leurs aidants. Il s’agit de répondre aux enjeux de ce fléau, déclaré "grande cause nationale 2007" chez nos voisins français.

Au Grand-Duché, les démences en général et la maladie d’Alzheimer en particulier constituent également un des enjeux majeurs de santé publique des décennies à venir. Au 30 juin 2006, les démences et troubles des fonctions cognitives constituent en effet la deuxième cause de dépendance au Luxembourg. 20,4% des bénéficiaires de l’assurance dépendance ont comme première cause de dépendance une pathologie des fonctions cognitives, et 28,7% présentent des troubles cognitifs dans leur tableau clinique.

Les personnes démentes bénéficient du temps moyen requis d’aide le plus élevé, que ce soit au total, pour les actes essentiels de la vie ou pour les actes de soutien. Parmi les bénéficiaires de l’assurance dépendance atteints de maladie d’Alzheimer, on notera que plus de 90% ont 70 ans et plus, que 83,7% sont des femmes et que 2/3 des patients dépendants atteints de maladie d’Alzheimer sont soignés en établissement d’aides et de soins. Le tiers restant, souvent des personnes lourdement dépendantes, est soigné à domicile.

La maladie d'Alzheimer est une destruction cérébrale progressive avec formation de plaques anormales dans les cellules du cerveau. Elle commence par des troubles de la mémoire, de l'orientation et de la communication, et évolue jusqu'à l'état de démence. Le patient tient alors souvent des propos incohérents et peut présenter des troubles du comportement, non seulement pénibles pour le patient, mais également difficilement vécus par les soignants et son entourage.

Actuellement, le traitement médicamenteux est décevant. Que ce soient les molécules dites "anticholinestérasiques" - dans les formes légères à modérées - ou bien la mémantine - dans les formes modérées à sévères -, leur efficacité est modeste. Seul un très faible pourcentage de patients ont une évolution retardée de la maladie, de 6 mois en moyenne.

La prise en charge non médicamenteuse de la maladie d’Alzheimer est multidisciplinaire.

La cellule d’évaluation et d’orientation de l’assurance dépendance établit, pour chaque malade, un plan individuel - qui reprend ses besoins individuels notamment pour les actes essentiels de la vie (hygiène, élimination, nutrition, mobilité) - après évaluation de la situation. Celle-ci est réalisée par un médecin et/ou un psychologue spécialisés dans les pathologies gérontologiques.

L’assurance dépendance peut également prendre en charge la fréquentation d’un centre de jour spécialisé. Sans ces structures - dont le nombre a fortement augmenté sous l’impulsion de l’assurance dépendance -, le maintien à domicile de la personne démente ne serait souvent pas garanti. En effet, prendre soin d’une personne qui souffre de maladie d’Alzheimer, qui vit dans un monde irréel et étranger, n’est pas facile. Les troubles mnésiques et les problèmes d’orientation lui confèrent une attitude hésitante, alors que les troubles du langage l’amènent souvent à se replier sur elle-même et à fuir les situations qui risquent de la mettre en échec. Avec le temps, le patient devient anxieux, souvent agité ou agressif et peut présenter des hallucinations.

La maladie d’Alzheimer, dont on n’aura malheureusement pas fini d’entendre parler, constitue un grand défi pour la société toute entière: les pouvoirs publics, les chercheurs et tout un chacun qui peut se trouver face à un proche atteint, ont, chacun à sa place, un rôle important à jouer.

(communiqué par le ministère de la Sécurité sociale)

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