Jean-Marie Halsdorf a participé à la réunion informelle des ministres en charge du développement territorial et de la politique régionale

Dans le cadre de la Présidence portugaise du Conseil de l’Union européenne, le ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire a participé du 23 au 24 novembre 2007 aux Açores à la réunion informelle des ministres en charge du développement territorial et de la politique régionale.

Lors de la journée du 23 novembre, qui fut consacrée à la cohésion territoriale et porta sur la discussion et l’adoption du premier programme d’action relatif à la mise en œuvre de l’Agenda territorial de l’Union européenne, Monsieur Jean-Marie Halsdorf a prononcé le discours clé retraçant le processus politique parcouru au cours des dernières années.

En effet, depuis 1999, où fut adopté à Potsdam le SDEC (Schéma de développement de l’espace communautaire), en passant par Rotterdam en 2004 et Luxembourg en 2005, pour enfin aboutir à Leipzig, en mai 2007, à l’adoption de l’Agenda territorial, la politique de développement territorial européenne a su fortement évoluer au regard de l’élargissement de l’Union et de la stratégie de Lisbonne.

Désormais, avec le nouveau traité de Lisbonne, la cohésion territoriale, expression politique évoluée et moderne de l’aménagement du territoire européen, figurera à côté de la cohésion sociale et économique en tant que pilier d’une politique de cohésion multi-échelles et transversale, car intégrée de l’Union européenne.

Dans son discours, le ministre de l’Aménagement du territoire a également présenté les actions concrètes que le Luxembourg se propose de réaliser dans le cadre du premier programme d’action élaboré par la Présidence portugaise.

En premier lieu le Luxembourg cherchera à progresser lors de sa Présidence du sommet de la Grande Région en coopération avec un vaste réseau de villes de part et d’autre de ses frontières dans la mise en place d’un ensemble urbain polycentrique de dimension métropolitaine. Pour cela et afin de bénéficier d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques, la coopération sera recherchée avec d’autres États poursuivant des objectifs comparables dans des espaces urbanisés transfrontaliers similaires. Ainsi, la Suisse participera à l’action luxembourgeoise, de même que l’Allemagne, qui a spontanément proposé de rejoindre le projet luxembourgeois dans son intervention lors de la réunion ministérielle.

Par ailleurs, le Luxembourg, en tant qu’autorité de gestion de l’ORATE (Observatoire en réseau de l’aménagement du territoire européen) / ESPON (European spatial planning observation network), fera un effort particulier pour optimiser l’interaction d’ESPON avec les besoins politiques dans le contexte de la mise en œuvre de l’Agenda territorial.

Un autre point important discuté lors de cette première journée concerne l’apport de la politique de la cohésion territoriale et du programme d’action par rapport au changement climatique. Pour documenter l’engagement politique des ministres vis-à-vis de cet enjeu capital pour l’avenir, un papier portant sur la contribution des ministres de l’Aménagement et du Développement territorial à la discussion en cours sur le Livre vert "adaptation au changement climatique en Europe - options pour des actions européennes" a été annexé aux conclusions ministérielles adoptées avec grand support.

Enfin, et les conclusions susmentionnées en témoignent, il a été largement question de la suite de la politique de cohésion territoriale lorsque le traité de Lisbonne sera entré en vigueur. En effet, à ce moment, ce champ politique deviendra une politique officielle de l’Union à compétence partagée avec les États membres. Cette question intéresse particulièrement le Luxembourg, qui en raison de sa petite taille et de ses très importants enjeux transfrontaliers, sera vraisemblablement rapidement concerné par de futures initiatives de la Commission. C’est également en ce sens qu’il faut comprendre la première action à laquelle s’est engagé le ministre de l’Aménagement du territoire, puisqu’il est probable que ce type de démarche et de coopération transfrontalière intégrée sera à l’avenir promu par la Commission.

Lors de la deuxième journée de travail du 24 novembre sur la politique régionale, la délégation luxembourgeoise a également été conduite par le ministre Halsdorf en raison de la participation du ministre Krecké à la visite d’État au Chili et au Brésil. Cette journée fut consacrée à un premier échange de vues informel des ministres sur l’avenir de la politique de cohésion européenne. Le débat a fait suite au quatrième rapport de la Commission sur la cohésion économique et sociale et sera poursuivi lors d’une réunion ministérielle sous Présidence française.

Lors de son intervention, Monsieur Halsdorf a insisté sur la nécessité de rechercher un juste équilibre entre compétitivité et cohésion, étant entendu que l’amélioration de la compétitivité des régions doit être perçue comme un instrument au service du développement durable et de ses trois piliers. Quant à la question de l’utilisation qui est faite de l’important budget communautaire réservé à la politique de cohésion, il a souligné la nécessité d’une saine gestion financière doublée d’une évaluation des performances adéquate et respectueuse du principe de proportionnalité. Enfin, il a rappelé l’intérêt qu’il y a à poursuivre avec l’appui communautaire la politique de promotion de la coopération transfrontalière qui devrait acquérir une dimension intégrative dans le sens d’un développement territorial transfrontalier intégré.

(communiqué par le ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire et le ministère de l’Économie et du Commerce extérieur)

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