Lisbonne: visite de travail officielle de la ministre Lydia Mutsch en matière de drogues

En date du 23 et 24 juillet 2018, la ministre de la Santé, Lydia Mutsch, s’est rendue à Lisbonne (Portugal) pour une visite de travail.

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    Entrevue de Lydia Mutsch avec le ministre de la Santé portugais, Adalberto Campos Fernandes
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    Visite de l'Institut national de médecine légale (INMLCF)
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    site de Lydia Mutsch du Centre de traitement de Taipas-Unité de déshabituation
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    Visite de Lydia Mutsch du Centre de traitement de Taipas-Unité de déshabituation
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    Visite de Lydia Mutsch du Centre de traitement de Taipas-Unité de déshabituation
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    Ares do Pinhal - Programme de substitution de bas seuil d'exigence en unites fixes et mobiles en région de Lisbonne
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    SICAD-Direction générale des conduites addictives et des dépendancesCDT - Commission pour la dissuasion de la toxicomanie
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    Photo de groupe

À cette occasion, la ministre a rencontré son homologue portugais, le ministre de la Santé, Adalberto Campos Fernandes, avec qui elle s’est échangée sur les bonnes pratiques en matière de réponses aux phénomènes liés à l’abus et au trafic de drogues illicites. Les ministres ont également adressé la situation actuelle concernant l’usage du cannabis à des fins médicales, ainsi que les stratégies en place au Portugal pour d’un côté, réduire l’offre et les méfaits et, de l’autre côté, pour lutter contre les addictions, comprenant les drogues illicites, mais aussi l’alcool et le jeu.

Cette rencontre s’inscrit dans une démarche de développement continue de la stratégie nationale en matière des problèmes de mésusage de drogues et d’addiction, qui de par leur complexité grandissante et dynamisme inhérent, requièrent une surveillance et adaptation constantes au vu également des expériences menées au niveau international dans le domaine.

Cette visite a ainsi permis d’obtenir une vue d’ensemble et d’approfondir les connaissances concernant la législation et les politiques portugaises.

"À travers une stratégie et une approche globale, le Portugal a mis en place tout un ensemble de mesures, reliant les aspects de santé publique et sociaux, notamment en matière de prévention et de traitements, de lutte contre les drogues et de la toxicomanie, du contrôle et de la décriminalisation. Cette visite a permis d’identifier bon nombre de bonnes pratiques et je suis persuadée que le Luxembourg saura tirer des conclusions constructives des expériences portugaises", a souligné Lydia Mutsch.

Accent aigu sur la promotion de la santé

Outre les rencontres ministérielles de haut niveau, la ministre a visité différentes institutions actives dans le domaine de la lutte et de la prévention de la toxicomanie, telles que le Centre de traitement de Taipas, la Direction générale des conduites addictives et des dépendances (SICAD), la Commission pour la dissuasion de la toxicomanie (CDT), ainsi que l’Institut national de médecine légale (INMLCF).

Dans le cadre de la loi du 29 novembre 2000 relative à la consommation de drogues et de substances psychotropes, ont été créées les Commissions pour la dissuasion de la toxicomanie (CDT). Le modèle derrière les CDT est basé sur le principe «mieux traiter que punir» et met la priorité sur la promotion de la santé et de la dissuasion des consommateurs.

Ce modèle maintient l'option d'une sanction administrative de l'acte de consommation, qui demeure une contravention. Les éventuelles sanctions appliquées varient toutefois en fonction de la situation du consommateur et des conditions de détention et d'usage de drogues et visent en premier lieu à promouvoir un mode de vie plus sain.

Lors de la visite de l’Unité de déshabituation/sevrage en conduites addictives et dépendances du Centre de traitement de Taipas, la ministre Lydia Mutsch s’est beaucoup intéressée aux stratégies utilisées pour la réduction de risques et la minimisation des dommages.

"Cette approche basée sur le pragmatisme, l'humanisme et la proximité ne vise pas l'abstinence de la consommation à tout prix, mais plutôt la création d’un rapport de confiance avec le consommateur afin de le motiver à adopter des comportements moins nocifs pour soi-même et pour ceux qui l'entourent. Elle est fortement comparable à l’approche que nous soutenons au Grand-Duché, avec un accent fort mis sur la prévention", a expliqué Lydia Mutsch.

Le Luxembourg participera à "L’enquête européenne sur les drogues"

La ministre Lydia Mutsch a aussi été reçue par les experts de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT). L'OEDT fournit à l'UE et à ses États membres des informations factuelles, objectives, fiables et comparables au niveau européen sur les drogues et la toxicomanie et leurs conséquences. Il a pour objectif de fournir des données qui serviront à l'élaboration des politiques et orienteront les initiatives destinées à lutter contre la drogue.

L’OEDT s’est félicité de la participation du Luxembourg à "L’enquête européenne sur les drogues".

À cette occasion, Lydia Mutsch a annoncé que le Point focal national des drogues et des toxicomanies (PFN), en collaboration avec l’OEDT, lancera l’enquête européenne sur les drogues en début du mois d’août. Cette enquête européenne est anonyme et a comme but de mieux connaitre la consommation de drogues en Europe, donc également au Luxembourg.

Comme l’a expliqué la ministre:"Ce projet est important pour le Luxembourg, car la connaissance sur la consommation de drogues reste insuffisante, spécifiquement la consommation pour des raisons récréatives. Obtenir des informations robustes sur la consommation de drogues contribuera à avoir une vision plus claire, en ce qui concerne le marché des drogues, mais aussi concernant les besoins et le développement des plans d’action et des mesures préventives au niveau national et européen."

Communiqué par le ministère de la Santé

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