Pierre Gramegna à Bruxelles aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil ECOFIN

Feu vert pour le plan de relance du Luxembourg - Présence historique de Janet Yellen à l'Eurogroupe

Le ministre des Finances, Pierre Gramegna, a participé les 12 et 13 juillet 2021 aux réunions de l'Eurogroupe et du Conseil ECOFIN, la première fois en présentiel à Bruxelles depuis le début de la crise sanitaire de la COVID-19.

  1. ©MFIN

    Pierre Gramegna et ses vingt-six homologues de l’Union européenne ont eu l’occasion de mener un échange de vues avec Janet Yellen
  2. ©European Union

    (de g. à dr.) n.c. ; Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE ; Pierre Gramegna, ministre des Finances ; Paolo Gentiloni, Commissaire européen à l'économie ; n.c.

Lors de la réunion de l'Eurogroupe, en format inclusif, le ministre des Finances luxembourgeois et ses vingt-six homologues de l'Union européenne (UE) ont eu l'occasion inédite de mener un échange de vues avec Janet Yellen, secrétaire au Trésor des États-Unis. Sur initiative du président de l'Eurogroupe, Paschal Donohoe, ministre des Finances de l'Irlande, la participation de Janet Yellen à la réunion représente une évolution importante dans les relations transatlantiques et marque le début d'une nouvelle ère dans la coopération entre l'Europe et les États-Unis dans le domaine économique et financier.

Pierre Gramegna a vivement salué cette initiative: "Cet échange de vues entre l'Eurogroupe et la secrétaire Yellen constitue une vraie innovation, dans la mesure où il s'agit de la première fois depuis 10 ans que les ministres des Finances européens ont accueilli parmi eux leur homologue américain. Je partage pleinement l'idée avancée par la secrétaire Yellen d'une revitalisation des relations entre l'UE et les États-Unis et je me réjouis du fait que le multilatéralisme soit à nouveau une priorité pour l'administration américaine."

Le ministre a ajouté: "En tant qu'économie ouverte et fermement engagée dans le libre-échange, l'UE a besoin d'un dialogue régulier avec ses principaux partenaires. Le multilatéralisme reste le meilleur instrument pour résoudre les problèmes mondiaux et une occasion exceptionnelle s'offre aujourd'hui aux États-Unis et à l'UE de travailler ensemble pour une relance économique qui permettra de reconstruire en mieux, en mettant l'accent sur la lutte contre le changement climatique et la finance durable."

Lors de la réunion de l'ECOFIN, la première sous la présidence de la Slovénie, les vingt-sept ministres des Finances ont donné leur feu vert aux douze premiers plans de relance nationaux, dont celui du Luxembourg, ouvrant ainsi la voie aux premiers décaissements. Pierre Gramegna a commenté: "Je tiens à remercier la Commission européenne et plus particulièrement le commissaire Paolo Gentiloni pour l'excellente coopération. Dans les plans de relance que nous adoptons aujourd'hui, il n'est pas seulement question de quantité, mais l'accent est surtout mis sur la qualité des investissements. Le plan luxembourgeois est exemplaire à ce titre, en ce que la part des investissements contribuant aux efforts dans la lutte contre le changement climatique s'élève à 61%, soit largement plus que le seuil de 37% requis. Quant aux investissements numériques, 32% de l'enveloppe totale à laquelle le Luxembourg a droit y est dédié, le seuil minimal requis étant de 20%."

Les ministres ont également tenu une discussion générale sur la récente stratégie et les propositions de la Commission européenne en matière de finance durable. Dans son intervention, Pierre Gramegna a souligné: "Le Luxembourg est tout à fait favorable à cette stratégie très ambitieuse - y inclus le standard européen pour les obligations vertes - qui tombe à pic. L'Europe est à l'avant-garde de la finance durable depuis un certain temps déjà et en agissant sur ce domaine, nous pouvons notamment renforcer le rôle que joue l'euro en tant que monnaie verte par excellence au niveau international."

Sur la question de la crédibilité de la taxonomie européenne, Pierre Gramegna a dit: "Pour faire avancer les choses en matière de finance durable, un niveau d'ambition très élevé est nécessaire. L'Union européenne devra garder la barre aussi haute que possible, et en particulier lors de l'adoption des actes délégués futurs. Intégrer l'énergie nucléaire à cette taxonomie risquerait de miner sérieusement la crédibilité des standards européens pour les investisseurs et le grand public."

En marge de l'ECOFIN, Pierre Gramegna a eu une réunion bilatérale avec Mairead McGuinness, Commissaire européenne en charge des services financiers, pour discuter de la stratégie et des négociations en cours sur le parachèvement de l'Union bancaire et sur les propositions législatives à venir en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux ainsi que dans le domaine des fonds d'investissement.

Communiqué par le ministère des Finances

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