Jean Asselborn a participé à la réunion du Conseil "Affaires intérieures" de l'Union européenne

Le ministre des Affaires étrangères et européennes, ministre de l'Immigration et de l'Asile, Jean Asselborn, a participé à la réunion du Conseil "Affaires intérieures" de l'Union européenne, qui s'est tenue le 8 octobre 2021 à Luxembourg.

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    Luciana Lamorgese, ministre de l'Intérieur de l'Italie; Jean Asselborn, ministre des Affaires étrangères et européenes, ministre de l'Immigration et de l'Asile; Ylva Johansson, Commissaire européenne aux Affaires intérieures
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    Jean Asselborn avec Sabine Monauni, ministre de l'Intérieur du Liechtenstein
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    Doorstep de Jean Asselborn
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    Doorstep de Jean Asselborn
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    Jean Asselborn avec Sabine Monauni, ministre de l'Intérieur du Liechtenstein
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    Jean Asselborn avec Sammy Mahdi, secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration de la Belgique

Le premier débat des ministres a porté sur la proposition de règlement établissant un filtrage des ressortissants de pays tiers aux frontières extérieures. Si le ministre Asselborn a confirmé que l'UE a effectivement besoin d'une procédure européenne pour identifier qui entre sur notre territoire et quel est le suivi procédural à réserver à cette entrée, il a insisté que la privation de la liberté est au cœur des discussions et que la procédure de filtrage doit être conforme aux exigences des droits de l'homme. Il sera indispensable de maintenir les dérogations proposées par la Commission européenne par rapport aux familles avec enfants mais aussi pour d'autres personnes vulnérables comme les apatrides. Le dispositif doit prévoir des alternatives moins intrusives, telles que les alternatives classiques à la détention. Un mécanisme de monitoring indépendant et exigeant doit s'appliquer à toutes les étapes des procédures aux frontières extérieures.

S'agissant des travaux sur le pacte sur la migration et de l'asile, le ministre a rappelé qu'il n'est pas en faveur d'une logique de paquet rigide. Néanmoins, il sera important d'avancer de manière équilibrée sur les différents instruments qui composent le pacte, de faire des progrès concrets sur la solidarité et d'aider les Etats membres de première entrée pour créer des infrastructures qui permettront un accueil qui respecte la dignité humaine. D'un côté, plusieurs délégations ont estimé que l'instrumentalisation de la migration et la menace qui pèse sur l'intégrité de l'espace Schengen justifient une approche plus stricte aux frontières extérieures, notamment en termes de vérifications de sécurité ou d'installation de barrières physiques. De l'autre côté, les Etats membres du sud ont demandé de ne pas charger davantage le fardeau des Etats du bassin méditerranéen et ont insisté qu'il faudra des garanties préalables sur une solidarité effective. Constatant de fortes divergences de vues, la présidence slovène réfléchira à la manière dont les travaux pourront se poursuivre et a annoncé une discussion future au niveau ministériel sur la protection physique des frontières extérieures.

Par la suite, les ministres en charge de la migration ont eu un échange de vues sur la dimension externe des migrations, notamment en ce qui concerne la pression migratoire et les résultats du Forum sur la protection des Afghanis à risque qui s'est tenu la veille. La Commission européenne s'est félicitée de la tenue dudit forum sur l'Afghanistan à la veille du Conseil JAI; forum organisé à la demande expresse du ministre Asselborn et qui a ouvert la voie à un schéma européen d'admission multi-annuel au profit des Afghans vulnérables.

En effet, la pression migratoire s'établit à un niveau élevé avec un nombre de l'ordre de 120.000 arrivées depuis le début de l'année. Toutefois, les arrivées restent loin derrière celles d'avant la crise de 2015. Et ceci en dépit d'une situation globale qui n'a cessé de se détériorer dans notre voisinage et au-delà. Dans ce contexte, le ministre Asselborn et ses homologues européens ont exprimé leur solidarité avec les Etats membres qui sont confrontés à une pression migratoire importante – tant au Sud qu'à l'Est. En outre, la Commission européenne a plaidé pour un déploiement de l'agence Frontex à toutes les frontières avec le Belarus.

Enfin, en marge de ce Conseil JAI qui s'est tenu à Luxembourg, le ministre Asselborn a eu des entrevues bilatérales avec le secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration de la Belgique, Sammy Mahdi, ainsi qu'avec la ministre de l'Intérieur du Liechtenstein, Sabine Monauni.

Communiqué par le ministère des Affaires étrangères et européennes

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