Jean Asselborn a participé au Conseil "Affaires étrangères" de l'Union européenne

La veille de la réunion du Conseil, le ministre Asselborn a participé, sur invitation du Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, et ensemble avec le Président du Conseil européen, Charles Michel, ainsi que onze autres ministres européens, à une réunion avec des représentants de la société civile, de l'opposition démocratique et des médias du Belarus afin de s'échanger sur la situation actuelle dans ce pays et les moyens dont dispose l'UE afin de soutenir les acteurs de la société civile dans leur lutte pour la liberté et la démocratie.

La réunion formelle du Conseil "Affaires étrangères" a commencé par un échange de vues sur la situation à la frontière entre l'Ukraine et la Russie, ainsi que sur les derniers développements à Varosha. Le ministre Asselborn a fait part de son inquiétude face aux activités de la Russie le long de la frontière ukrainienne. Tout en soulignant l'importance de maintenir ouverts des canaux de dialogue et de poursuivre les efforts diplomatiques – et saluant dans ce contexte l'échange qui a eu lieu entre le Président Biden et le Président Poutine sur la situation dans l'Est de l'Ukraine - le ministre Asselborn a mis en exergue qu'une incursion russe dans le Donbass ne serait pas tolérée et que l'intégrité territoriale de l'Ukraine doit être absolument respectée.

S'agissant de la situation à Varosha, le ministre Asselborn a tenu à exprimer toute la solidarité du Luxembourg avec Chypre. Il a également évoqué la possibilité pour l'UE de réfléchir à la mise en place de sanctions à l'encontre des responsables du non-respect des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.

Par la suite, le ministre Asselborn et ses homologues européens ont eu une discussion approfondie sur les relations entre l'Union européenne et l'Afrique, pour préparer le sommet UE-UA qui doit se tenir en février 2022. Jean Asselborn a mis en avant que les relations avec l'Afrique demeurent un pilier important de l'action extérieure de l'Union européenne. Le continent africain étant un continent jeune et dynamique, avec un potentiel de croissance économique considérable, le ministre a mis en avant qu'il faut investir dans la transformation numérique, la transition verte et la connectivité. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise a néanmoins rappelé que la pandémie restera un sujet d'actualité dans les relations UE-Afrique: "L'UE et ses Etats membres devront s'efforcer à combattre, ensemble avec leurs partenaires africains, les effets sanitaires immédiats. Ensuite, il faudra remédier à l'impact socio-économique à long terme de la pandémie et promouvoir davantage le mécanisme international COVAX pour garantir l'accès équitable aux vaccins. La pandémie a mis en exergue non seulement la nécessité de continuer à renforcer la résilience des systèmes de santé en Afrique et d'assurer la sécurité alimentaire, mais aussi de s'engager davantage afin de mitiger la récession à laquelle l'Afrique subsaharienne fait face et d'accompagner les efforts en termes de paix et de sécurité", a-t-il fait remarquer.

Un échange de vues sur les priorités pour l'engagement de l'UE en Asie centrale a également figuré à l'ordre du jour. Lors du déjeuner de travail qui a suivi, les ministres ont eu un échange de vues avec le Vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani. Le ministre Asselborn a exprimé ses remerciements à son homologue qatari pour le rôle de médiateur que le Qatar a joué dans le contexte de la crise en Afghanistan, et notamment pour son aide et assistance dans les efforts d'évacuation de citoyens européens et d'Afghans vulnérables depuis l'été dernier. Il a également salué les efforts du Qatar pour influencer les positions du régime des Talibans quant à l'avenir de l'Afghanistan, notamment en ce qui concerne les droits des femmes et l'accès humanitaire. Rappelant la grave crise humanitaire qui règne actuellement en Afghanistan, le chef de la diplomatie luxembourgeoise a saisi l'occasion pour appeler la communauté internationale, dont l'UE, à intensifier les efforts collectifs afin de venir en aide à la population afghane.

Dans l'après-midi, une discussion sur la situation actuelle au Venezuela a permis aux ministres de revenir sur les derniers développements dans ce pays, notamment dans le contexte des élections locales et municipales qui se sont tenues en novembre dernier et du déploiement par l'UE d'une mission d'observation électorale, la première depuis l'élection présidentielle de 2006.

Enfin, les ministres se sont penchés sur les questions d'actualité européenne et internationale, ce qui leur a notamment permis d'évoquer les derniers développements au Belarus et en Ethiopie. S'agissant de la situation à la frontière de l'UE avec le Belarus, le ministre Asselborn exprime sa solidarité avec les Etats membres concernés et condamne l'exploitation cynique de migrants par le régime de Loukachenko. Quant à l'Ethiopie, le chef de la diplomatie luxembourgeoise réitère sa préoccupation face à la situation humanitaire et sécuritaire dans le pays et souligne l'importance pour toutes les parties concernées de garantir un accès humanitaire sans entraves. L'objectif principal reste l'obtention d'un cessez-le-feu immédiat et sans préconditions entre les parties au conflit. Dans ce contexte, il faut soutenir tous les efforts de médiation sur le terrain, en particulier ceux de l'Union africaine.

Communiqué par le ministère des Affaire étrangères et européennes