Ce mardi 14 juin, l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCCDA) a publié son "Rapport européen sur les drogues 2022: Tendances et développements". Le rapport fournit une vue d'ensemble actuelle de la situation en matière de drogues en Europe.
Il en ressort notamment du rapport que le rebond rapide de l'offre et de la consommation de drogues à la suite des perturbations liées à la COVID-19 est l'un des problèmes mis en évidence aujourd'hui. Au Luxembourg, la consommation récente de stimulants dans la population générale (15-64 ans) et chez les jeunes adultes (15-34 ans) se situent en dessous du taux moyen respectif au sein de l'UE.
Le rapport européen sur les drogues souligne la nécessité de renforcer les services de prise en charge et de réduction des risques et des dommages en Europe pour les consommateurs de drogues par injection. En 2020, seuls le Luxembourg, la Tchéquie, l'Espagne et la Norvège ont déclaré avoir atteint les objectifs 2020 de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à savoir fournir 200 seringues par an et par personne qui s'injecte des drogues et avoir 40 % de la population des consommateurs problématiques d'opioïdes sous traitement de substitution aux opioïdes, un facteur de protection contre les surdoses de drogue. Il existe toutefois de grandes différences entre les pays, et l'offre de traitements reste insuffisante dans de nombreux États membres de l'UE.
Le rapport décrit comment les problèmes liés aux drogues en Europe continuent d'évoluer, et comment l'innovation stimule le marché des drogues. Alors que la situation internationale soulève de nouveaux défis, le rapport examine également comment les événements mondiaux en cours pourraient à l'avenir affecter la dynamique du problème des drogues en Europe.
Pour l'élaboration du rapport, chaque pays membre de l'Union européenne collecte ses informations au niveau national. Au Luxembourg, c'est le Point Focal Luxembourgeois de l'Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies (PFLDT) qui s'en charge. Il est situé au sein de la Direction de la santé. Pour obtenir les informations, le PFLDT réalise chaque année plusieurs études. Les résultats qui en découlent sont intégrés dans le rapport européen et permettent d'avoir une vue d'ensemble des évolutions au sein de l'UE.
Communiqué par le ministère de la Santé