Table ronde sur le thème "Opportunités professionnelles dans le secteur du sport": ministères et ADEM à la Maison du Luxembourg

Cet événement a réuni plus de 50 participants, tous ayant un lien plus ou moins direct avec la professionnalisation en cours du secteur du sport au Luxembourg: des membres de fédérations sportives, des entrepreneurs dont l'activité est liée au sport, des collaborateurs du ministère du Travail, du ministère des Sports, de l'ADEM ainsi que de l'INAPS et des membres de syndicats luxembourgeois.

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    (de g. à dr.) Fabien Ziuli, CEO de Cap4Lab Group ; Isabelle Schlesser, directrice de l’ADEM ; Georges Mischo, ministre du Travail, ministre des Sports ; Charles Stelmes, directeur de l’INAPS

    (de g. à dr.) Fabien Ziuli, CEO de Cap4Lab Group ; Isabelle Schlesser, directrice de l’ADEM ; Georges Mischo, ministre du Travail, ministre des Sports ; Charles Stelmes, directeur de l’INAPS

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    Georges Mischo, ministre du Travail, ministre des Sports

    Georges Mischo, ministre du Travail, ministre des Sports

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    Table ronde

    Table ronde

Le panel de la table ronde, composé de Georges Mischo, ministre du Travail, ministre des Sports, d'Isabelle Schlesser, directrice de l'ADEM, de Charles Stelmes, directeur de l'INAPS, de Laurent Carnol, directeur technique adjoint du COSL, de Léon Diederich, coordinateur général du ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur et de Fabien Ziuli, CEO de Cap4Lab Group et entrepreneur engagé dans le monde du sport au Luxembourg, a donc discuté des enjeux majeurs liés aux métiers du sport au Luxembourg. L'occasion de partager leurs expériences et de proposer des solutions concrètes pour surmonter les défis actuels.

Afin de poser les bases de la discussion et de disposer d'un cadre pour définir au mieux l'économie du sport, l'Observatoire de l'emploi (RETEL) et le Statec ont dévoilé une étude inédite réalisée spécifiquement pour l'événement du 5 août. Ce fut ici l'occasion d'en présenter les grandes lignes.

Ce qui ressort en premier de cette étude fait part que la production de l'économie sportive dans le PIB national est plus élevée que la part de l'emploi sportif dans l'emploi national. Ce qui veut dire que l'économie du sport n'est pas intense en main-d'œuvre au Luxembourg. Ceci pour deux raisons principales: la majorité des clubs et fédérations fonctionnent en mode amateur et le Luxembourg n'est pas doté d'un le tourisme sportif de masse qui emploierait une plus grande quantité de main d'œuvre.

La part de l'emploi de l'économie du sport dans l'emploi national s'est maintenu à 0.9% entre 2016 et 2022. Sur cette période l'emploi dans l'économie du sport affiche à peu près le même taux de croissance que l'emploi national. Les principaux employeurs de l'économie du sport sont la gestion d'infrastructures sportives et les clubs et fédérations. Ces acteurs emploient en 2022 56% de l'emploi sportif total.

Les données administratives provenant du Centre commun de la sécurité sociale ont également été analysées. Ces chiffres montrent 62% des salariés des secteurs du sport sont des hommes (1.385 hommes). Aussi, dans le secteur du sport, 48% des salariés sont frontaliers. Enfin, l'économie du sport se caractérise par des salariés jeunes, puisque 54% de ces salariés ont moins de 40 ans.

 Les chiffres de l'ADEM ont également été décortiqués pour l'occasion. Il en ressort qu'en 2023, 175 postes pour des métiers du sport ont été déclarés à l'ADEM.

Pour Isabelle Schlesser, cette étude est importante et pose les bases nécessaires pour que l'ADEM intensifie son analyse du secteur du sport. Comme seuls 18% des postes vacants dans le secteur du sport ont été déclarés à l'ADEM en 2023, elle en a profité pour lancer un appel à tous les recruteurs actifs dans ce domaine. "Plus les employeurs déclarent leurs places vacantes à l'ADEM, plus il nous est possible d'analyser le marché et donc les demandes et critères au niveau des besoins en personnel. C'est ainsi que nous pourrons adapter nos services et élargir nos pistes pour répondre au mieux aux besoins de ce secteur." L'ADEM va également renforcer son analyse des données internes aussi bien au niveau des offres déclarées qu'au niveau des demandeurs d'emploi afin d'explorer les diverses opportunités professionnelles offertes par le secteur du sport.

La directrice de l'ADEM en a profité aussi pour annoncer deux Jobdays inédits qui seront organisés courant 2025 par le Service employeurs de l'ADEM: un Jobday dédié aux métiers du sport qui réunira des entreprises sportives, organismes, fédérations etc qui recrutent ainsi que des demandeurs d'emploi qui correspondront aux profils recherchés. Un autre, inspiré d'une initiative déjà adoptée par France Travail, sera également proposé, à savoir un Jobday basé sur une méthode de "recrutement par le sport", qui permettra à des recruteurs d'un secteur ciblé (non lié au sport) de rencontrer dans un stade ou sur un terrain de sport, des candidats inscrits à l'ADEM autour d'une matinée sportive suivie de mini entretiens d'embauche. En faisant d'abord connaissance par le biais du sport, sans savoir qui est le recruteur et qui est le demandeur d'emploi, ce type d'action permet de révéler les compétences humaines et relationnelles, au travers des valeurs du sport.

Justement, les compétences et les valeurs liées au sport étaient au cœur des discussions entre les différents intervenants. À l'unanimité, le panel s'accorde sur le fait que nombreuses sont les compétences essentielles dans le milieu du sport qui sont totalement en ligne avec les compétences le plus souvent demandées sur le marché de l'emploi: l'adaptabilité, l'esprit d'équipe, la motivation, l'engagement et biens d'autres encore.

En effet, force est de constater que le secteur du sport, en se professionnalisant, attirera plus de talents. Et ces talents se trouvent peut-être déjà parmi les demandeurs d'emploi inscrits à l'ADEM. Or, pour certains métiers du sport, des compétences spécifiques sont demandées. Pour certaines professions, des certificats, formations ou diplômes sont requis. En analysant les besoins, l'ADEM et l'INAPS pourront élaborer des plans de formation pour les demandeurs d'emploi souhaitant orienter leur carrière professionnelle dans les métiers du sport et nécessitant des formations supplémentaires dispensées à l'INAPS.

Le ministre a souligné que la professionnalisation du secteur sportif au Luxembourg est essentielle pour son développement durable et son succès. "Nous nous engageons à professionnaliser les structures des clubs et à promouvoir la formation et la reconnaissance des métiers du sport grâce à des normes claires. Par des mesures ciblées, nous souhaitons accroître l'importance du secteur sportif dans la société et mettre en avant ses effets positifs sur la santé et la cohésion sociale. Une étude et une évaluation continues du paysage sportif actuel sont indispensables. Ensemble, avec tous les acteurs du sport, nous visons un secteur sportif luxembourgeois prospère et pérenne."

Poser les bases d'une professionnalisation accrue du secteur du sport, grâce à une collaboration renforcée entre tous les participants, tel fut donc le Leitmotiv de cette journée et la conclusion de cette table ronde enrichissante.

Communiqué par le ministère du Travail / Agence pour le développement de l'emploi (ADEM) 

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