La Journée de Commémoration nationale que le peuple luxembourgeois célèbre aujourd’hui est la première du 21e siècle. Elle est également la première qui se déroule sous le règne du Grand-Duc Henri. En ce début d’une époque nouvelle, notre pays a toutes les raisons pour affronter son avenir avec confiance et sérénité.
Comme un peuple sans mémoire n’est pas porteur d’avenir, se souvenir est une nécessité impérieuse. La Journée de Commémoration nationale permet aux Luxembourgeois d’honorer la mémoire de tous ceux qui sont morts, qui ont disparu, qui ont souffert au cours des années terribles de 1940 à 1945 en se vouant aux justes causes de l’indépendance et de la liberté de notre pays. Nous leur témoignerons toujours un profond respect et une reconnaissance sincère.
Leurs leçons de courage, de fidélité et d’attachement aux valeurs démocratiques gardent toute leur importance. Face au totalitarisme et aux mépris des droits de l’homme, ces valeurs sont restées les idéaux qui ont permis à notre communauté nationale d’espérer et de survivre.
Pendant les années de guerre et de répression, les Luxembourgeois ont appelé de leurs vœux une ère de paix, de liberté, de justice, de sécurité et de prospérité. Grâce à l’intégration européenne, celle-ci est devenue une réalité, une réalité qui sans le sacrifice des patriotes n’aurait jamais vu le jour.
Le souvenir de leur témoignage et leur héritage restent vivaces. Ils continueront d’éclairer le peuple luxembourgeois au cours du 21e siècle.
Luxembourg, le 15 octobre 2000
Les membres du gouvernement
Jean-Claude Juncker
Lydie Polfer
Fernand Boden
Marie-Josée Jacobs
Erna Hennicot-Schoepges
Michel Wolter
Luc Frieden
Anne Brasseur
Henri Grethen
Charles Goerens
Carlo Wagner
François Biltgen
Eugène Berger
Joseph Schaack.