En 1996 s’est tenu à Rome "Le Sommet mondial de l’Alimentation" qui s’était fixé notamment comme objectif la réduction de moitié du nombre des personnes sous-alimentées jusqu’en l’an 2015.
Lors de la Conférence de la FAO en novembre 2001, les responsables politiques vont faire le bilan des efforts accomplis en cinq ans dans la réalisation de ce défi que constitue la lutte contre la faim et identifier éventuellement des moyens pour accélérer ce processus.
La journée du 16 octobre, Journée mondiale de l’Alimentation, me donne l’opportunité pour souligner qu’il s’agit de soutenir tous ceux qui s’engagent à "lutter contre la faim pour réduire la pauvreté".
Le Sommet mondial de l’alimentation en 1996 avait défini un plan d’action, comportant sept engagements dont qu’il est important de rappeler certains aspects à l’occasion de ce 16 octobre 2001 :
Selon ce plan il s’agit notamment :
d’améliorer l’accès physique et économique de tous, à tout moment, à une alimentation suffisante;
de poursuivre des politiques et méthodes participatives et durables de développement alimentaire, agricole et forestier ;
de s’efforcer de faire en sorte que les politiques concernant le commerce des denrées alimentaires et agricoles et les échanges en général contribuent à renforcer la sécurité alimentaire ;
d’encourager l’affectation et l’utilisation optimales de l’investissement public et privé pour faire progresser les ressources humaines, les systèmes alimentaires, agricoles et forestiers durables et le développement rural.
En tant que ministre de l’agriculture il me semble important de souligner, ensemble avec les responsables de la FAO, que pour lutter efficacement contre la faim, il importe pour les politiques gouvernementales de concentrer leur attention sur les zones rurales où vivent 70 pour cent des personnes démunies et sous-alimentées. S’il est vrai que l’agriculture à elle seule ne peut mettre fin à la pauvreté, une amélioration de la productivité agricole permettra de mieux approvisionner les marchés locaux et stimuler la croissance.
Selon Monsieur Jacques Diouf, directeur général de la FAO, le chemin parcouru depuis le Sommet mondial de l’Alimentation 1996 pour atteindre les objectifs fixés n’a pas été aisé, mais il souligne qu’il est de la responsabilité morale de toutes les sociétés, de toutes les communautés et de tous les individus de garantir l’éradication de la faim.
C’est dans cet ordre d’idées qu’à l’occasion de la Journée mondiale de l’Alimentation, je lance un appel à tous nos concitoyens pour relever ce grand défi que constitue "la lutte contre la faim et la réduction de la pauvreté".
D’avance je tiens à remercier tous ceux de nos concitoyens qui tout au long de l’année font preuve de solidarité pour aider les plus pauvres à travers le monde à pouvoir bénéficier des ressources alimentaires suffisantes pour vivre dans la dignité.
Fernand Boden
Ministre de l'Agriculture,
de la Viticulture
et du Développement rural