L’ancien "Institut Supérieur de Technologie" est intégré depuis l’année dernière dans l’Université de Luxembourg. La loi portant institution de l’université a bien veillé à introduire le poste d’une personne déléguée à la promotion féminine, introduction non contestée au stade du projet de loi. Les responsables de l’université ont désigné Christel Baltes-Löhr comme "déléguée aux genres".
Le respect de l’égalité des genres a donc à l’avenir une assise solide dans les activités d’études, de formations et de recherches de notre université. Le projet ADA-Lovelace sera à l’avenir mieux encadré institutionnellement, c’est une chance à saisir.
Analyser la structure de l’institution sous l’aspect du genre ouvre les portes à l’innovation dans beaucoup de domaines:
Comment intéresser les jeunes femmes à la technique et aux nouvelles techniques de l’information et de la communication?
- Faut-il changer le contenu des formations, adopter d’autres approches pédagogiques ?
- Faut-il montrer des modèles de femmes dans ces domaines, continuer à promouvoir le mentoring (projet ADA-Lovelace) et le contact avec des femmes sur le terrain?Comment impliquer les jeunes garçons à respecter l’approche différente des jeunes filles par rapport aux techniques? - si différence il y a;
Comment impliquer les garçons dans le discours de l’égalité des femmes et des hommes, du droit égal des jeunes filles au travail et aux postes à responsabilité ?
Comment responsabiliser les jeunes hommes pour un partage égalitaire de la vie familiale et de la vie professionnelle entre les sexes?
Le changement de culture en cours mérite d’être discuté dans un institut de formation technologique qui à l’origine était prévu pour former les jeunes hommes. A cette fin, la collaboration des enseignant-e-s et professeur-e-s est essentielle.
Les conférences des jeudis de l’IST offrent l’occasion idéale pour mener des discussions et des réflexions sur les sciences, la technique et le genre. Un investissement dans ce domaine pourrait être une plus-value pour le département, inciter à l’échange avec des universités étrangères, attirer des étudiant-e-s, mieux préparer les jeunes pour le monde du travail.
A cette occasion, j’aimerais citer le directeur de Luxplan: "Nous construisons des immeubles, des routes et des ponts pour toute la population. Notre public cible sont des femmes et des hommes. Il est donc normal que nous intégrons des hommes et des femmes dans notre équipe. Ceci nous permet de profiter des compétences complémentaires des femmes et des hommes et de mieux répondre aux demandes de notre clientèle".
Un projet comme ADA-Lovelace sera nécessaire aussi longtemps qu’il y a des disparités dans la formation des étudiantes et des étudiants.