Interview avec le ministre des Transports Henri Grethen sur les transports transfrontaliers: Nous nous subissons

Le Jeudi: "Un commentaire sur le programme des travaux belges?"

Henri Grethen: "Je ne suis évidemment pas compétent pour ce dossier. Je constate que le ministre Daerden a infléchi la position de son administration pour que l'autoroute ne soit pas fermée durant les travaux. Nous comprenons qu'un tel chantier nécessite temps et patience, pour les riverains et les utilisateurs. Nous nous subissons. Nous préférons évidemment éviter tout le trafic de transit.

Le Jeudi: "Et le rail ?"

H. G: "Le Luxembourg et la Belgique ont insisté pour que se réalise le projet Eurocap Rail. Le tout récent rapport négatif du groupe de travail n'a qu'une valeur d'avis. La Commissaire européenne m'a assuré que ce projet doit être repris parmi les priorités. Le Luxembourg envisage une intervention financière sur les travaux en Belgique, comme nous le faisons (125 millions d'euros) pour le projet du TGV Est qui permettra le gain d'une heure et demie entre Paris et Luxembourg. Avant de fixer le montant de notre intervention en Belgique, il faudra évidemment connaître la teneur du projet Eurocap Rail."

Le Jeudi: "Que vous inspirent ces débats au moment du sommet d'une Grande Région qui nécessite de bonnes communications?"

H.G.: "Nous développons sans doute plus que d'autres la mobilité dans ce contexte. Ce n'est pas que nous soyons de meilleurs élèves, mais le pays reçoit quotidiennement 110.000 frontaliers."

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