"Mission accomplie". Le ministre des Communications, Jean-Louis Schiltz, au sujet des nouvelles dispositions pour le soutien à la production audiovisuelle

d'Wort: Monsieur le ministre, quels défis avez-vous été amenés à relever, il y a à peine trois ans?

Jean-Louis Schiltz: La production luxembourgeoise était surtout confrontée à de nombreuses questions, sans pouvoir y fournir elle-même les réponses nécessaires. J'ai tout de suite entamé des discussions avec les acteurs concernés, et leur ai proposé une collaboration étroite.

Le secteur de la production audiovisuelle a une grande importance pour notre pays et mérite d'être soutenu, d'autant plus qu'il relève aussi bien de la culture que de l'économie. Nous avons donc tâché de trouver ensemble des réponses aux questions qui s'imposaient. Maintenant, en 2007, nous disposons d'un cadre qui se prête mieux à produire des films, et d'une certaine force sur laquelle les producteurs pourront s'appuyer. À eux maintenant de remplir ce cadre avec du contenu. Je dirais qu'en 2005, à Cannes, nous avons établi un "état des lieux" et défini les paramètres primordiaux. Au printemps 2006 le conseil du gouvernement disposait déjà d'un texte adapté, et maintenant les nouvelles dispositions ont été adoptées. Mission accomplie, donc. L'année prochaine, je serai à l'écoute des producteurs qui dresseront un bilan de ce contenu...

d'Wort: La nouvelle loi permet-elle de consolider la situation des acteurs du secteur?

Jean-Louis Schiltz: Les acteurs et réalisateurs, mais également et surtout les nombreux techniciens luxembourgeois seront certainement plus sollicités et mieux intégrés, puisque les nouvelles dispositions créent plus d'opportunités pour des coproductions internationales. La création d'emplois, respectivement de postes était un argument majeur pour la nouvelle formule de l'aide à la production, et je constate avec satisfaction que les producteurs en font également une priorité.

d'Wort: Quelle importance accordez-vous au rendez-vous annuel du Festival de Cannes?

Jean-Louis Schiltz: Il est primordial que le Grand-Duché soit présent sur la Croisette chaque année avec son propre pavillon. Ce festival est une vitrine idéale pour se présenter au monde cinématographique international. Cannes est une bourse de contacts, et le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle doit y jouer un rôle de "facilitateur". Personnellement, je profite du festival pour rencontrer une grande partie des producteurs et réalisateurs luxembourgeois, car il est beaucoup plus difficile de les rassembler tous au Luxembourg. De plus, le Festival de Cannes est bien évidemment un "classique" que je ne voudrai pas manquer. Je regrette de ne pas pouvoir rester ici plus longtemps et assister à une séance... tout en avouant que j'ai quand même un petit pincement au cœur d'avoir dû renoncer à ma participation au marathon ING à Luxembourg.

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