Interview de François Bausch avec le paperjam

"La Fédération des taxis a compris que les propositions de texte du ministère vont dans le sens d'un service de taxis de qualité (...)"

Interview: paperjam (Jean-Michel Hennebert)

paperjam: Monsieur Bausch, depuis la dernière sortie médiatique du président de la Fédération des taxis, le calme semble régner autour de la réforme des taxis. Où en est le texte actuellement?

François Bausch: Une réunion a eu lieu avec la Fédération des taxis en date du 2 juin. Cette dernière a permis de clarifier un certain nombre d'interrogations et de questions que le projet de loi, complété depuis le début de l'année par son projet de règlement grand-ducal d'exécution, a suscitées auprès de la Fédération des taxis et de ses membres. Entre-temps, l'avis de la Chambre des métiers, reflétant bon nombre de ces interrogations, a été reçu avec les avis des autres chambres professionnelles. Nous attendons désormais le deuxième avis du Conseil d'État qui viendra probablement seulement après l'été pour finaliser les textes.

paperjam: La reprise du dialogue s'est-elle faite dans un climat apaisé malgré votre charge contre Olivier Gallé (http://paperjamiu/news/la-grogne-des-taxis-refait-encore-surface)?

François Bausch: La réunion du 2 juin s'est tenue dans un climat serein de sorte que des questions d'amélioration ponctuelles des textes ont pu être discutées. Il n'y a pas lieu de parler de charge. La Fédération des taxis a compris que les propositions de texte du ministère vont dans le sens d'un service de taxis de qualité et d'une plus grande facilité d'organisation des taxis à côté de l'aspect de répression plus efficace des activités illicites qui tient particulièrement à coeur à la Fédération des taxis.

paperjam: L'arrivée d'un service de type Uber au Luxembourg semble impossible. Pourquoi?

François Bausch: Le marché est limité au Luxembourg avec seulement des centres d'affluence situés autour de la capitale. Il ne s'agit pas de la même échelle que pour les capitales comme Barcelone, Paris ou Los Angeles. En plus, Uber rencontre des problèmes juridiques dans de nombreuses juridictions avec son modèle d'affaires qui limite sa capacité d'expansion. Finalement le cadre légal limitera le rayon d'activité possible alors que ces services seraient à qualifier de VTC, qui requièrent un contrat préalable écrit, signé et portant sur une durée de transport d'au moins une heure.

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